Fièvre aphteuse : Le pays enregistre 82 cas d’infection

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Fièvre aphteuse : Le pays enregistre 82 cas d’infection
Fièvre aphteuse : Le pays enregistre 82 cas d’infection

Africa-Press – Comores. Un mois après son identification en Union des Comores, le pays enregistre 82 cas d’infections au virus aphteux soit 30 animaux morts et une cinquantaine atteinte. Le ministère de l’élevage compte dans les prochains jours envoyer des échantillons en France (Anses) pour séquençage afin de déterminer la souche exacte et passer à la vaccination.

Un mois depuis son introduction dans le pays, le virus de la fièvre aphteuse continue de prendre du terrain. En conférence de presse mardi 10 janvier, le chef de service vétérinaire et délégué des Comores à l’organisation mondiale de la santé animale, Dr Moutroifi Youssouf Ousseine a fait un état actuel de la situation. Selon lui, le pays enregistre 82 cas d’infection dont 30 animaux morts et une cinquantaine atteinte « malade ». Il a encore appelé les éleveurs à être attentifs aux symptômes. « Si un animal est touché par cette pathologie, les signes cliniques sont entre autres les aphtes, la maladie se caractérise par l’apparition de lésions au niveau du museau, de la langue, des lèvres, de la cavité orale, au-dessus des onglons, sur les trayons et aux points de compression sur la peau et chez les femelles sur les mamelles. Très fréquemment les animaux infectés présentent une fièvre, une hypersalivation, une perte d’appétit et de poids, et une chute de la production de lait, l’animal boite », explique-t-il, avant d’ajouter que « si un éleveur remarque ces signes, il doit éviter d’aller chez un autre, car ses vêtements peuvent être contaminés. Il doit donner à l’animal des bons aliments, des vitamines pour que dans l’intervalle de 10 jours les lésions puissent se cicatriser. En général, cette maladie ne tue pas, mais elle affaiblit l’animal ».

Selon lui, cette pathologie a sept souches et chacune a un vaccin spécifique. « On prend des prélèvements pour faire un isolement viral, c’est-à-dire détecter le virus dans des organes spécialisés. L’on prélève à titre d’exemple des aphtes, des liquides. Une chose difficile, car il faut traquer, les prélever avec une précaution et les conserver à une température de moins de 80 degrés et puis les envoyer dans un laboratoire spécial pour le typage. C’est de là que l’on peut déterminer la souche et se positionner pour le vaccin », explique-t-il. Et d’ajouter : « Nous avons fait beaucoup des prélèvements sur le terrain mais nous n’avons pas le laboratoire approprié pour le séquençage. Pour faire la riposte, nous allons envoyer très prochainement les prélèvements en France, au laboratoire Anses pour déterminer la souche et l’on pourra commander le vaccin adéquat ».

Rappelons que cette maladie animale virale, affecte les animaux de la famille des artiodactyles domestiques comme les bovins, caprins, etc. Sa dangerosité se définit par sa propagation très rapide, soit par matériel contaminé, produits animaux, interventions humaines d’un secteur infecté vers un secteur indemne. Il peut également être transporté par le vent à 300 Km de distance à partir d’un élevage infecté. Il a été déjà identifié en 2019 à Mwali. La pathologie vient de la Tanzanie et du Kenya à bord d’un bateau qui a transporté des animaux (bœufs et cabris) en décembre dernier, soit un mois depuis son introduction. L’Inrape avait appelé au respect des mesures instaurées afin de stopper la chaine de propagation en attendant l’identification de la souche, avant d’introduire le vaccin adéquat.

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