Africa-Press – Comores. Âgé de soixante ans, ce père de six enfants a travaillé durant 20 ans dans la bijouterie avant de se convertir à la sculpture et art de beauté. Présent partout où il y a des expositions, ses objets d’art sont permanents à la galerie commerciale de la chambre de commerce d’Anjouan. Il opère entre commande et marchand ambulant. Il est un artisan talentueux aux doigts d’or. Vannerie, poterie, décoration, couvert de table à l’aide de carcasse de coco et de bois sculpté.
Les mots, il les place comme quand un chirurgien manie le bistouri. « L’art c’est un océan, l’artiste en est le capitaine de navire, c’est à lui de mettre le cap et choisir une embarcation de fortune ou paquebot », souligne l’artiste métaphoriquement avant d’élucider son expression en disant que « la précision et la façon de faire nous distinguent en matière de talent. Je suis dans la sculpture de bois en décoration interne des maisons, par exemple, je fais la fabrication des décorations des lampes de coins et plafonniers ».
Ali Saïd Halidi, père de six enfants réapparaît avec des objets d’art hors du commun. Il propose des sculptures à l’aide de pierre mélangée avec du bois pour des porte-stylos, des cendriers ou des articles de beauté comme des boucles d’oreilles. « J’ai eu la précision dans la bijouterie et j’ai formé beaucoup parmi les grands travailleurs de métal jaune de l’île. Je peux compter plus de 8 bijoutiers chevronnés de la place », avance-t-il, en nous parlant de sa transmission du savoir faire avant de parler d’un grand bénéfice familial. « Mes mains ont soutenu les études de mes enfants, parmi lesquels deux sont en France et les autres sont bien connus dans leurs activités respectives », dit-il.
Ceux et celles qui connaissent cet artisan de la soixantaine, qui façonne son mode de vie de multiple façons, reprendront l’expression d’un journaliste qui dit que « l’art c’est de l’argent, l’inverse non ». « Ali Saïd Halidi, titille son doigt sur la languette du pistolet comme un tireur d’élite, il fait des bons textes comme un romancier et transforme les matières premières comme le travailliste défini par Karl Marx », témoigne Maître Bapson, le kung-fu man.
Présent dans presque toutes les foires et expositions artistiques du pays, il est connu pour ses œuvres d’art. Avec une carcasse de coco, les tasses de café deviennent des objets royaux chez plusieurs consommateur de café au coin de Mutsamudu Missiri, surnommé « télé café ». A noter que l’artiste fait la promotion d’une foire nationale qui se tiendrait à Anjouan en février prochain.
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