Me Ali Abdou Elaniou honoré pour ses longues années de service

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Me Ali Abdou Elaniou honoré pour ses longues années de service
Me Ali Abdou Elaniou honoré pour ses longues années de service

Africa-Press – Comores. Le doyen des avocats, Ali Abdou Elaniou, a été honoré pour son parcours professionnel entamé depuis 1970. Lors d’une rencontre extraordinaire organisée la semaine dernière à Moroni par un groupe de confrères, on a surtout retenu les projets non encore réalisés et qui lui tiennent à cœur, au seuil de sa retraite méritée, notamment la Maison des avocats à Moroni, la fusion de trois barreaux pour une bonne pratique du métier et l’arrêté devant permettre le concours d’accès aux études d’avocat.

Après de longues années de service pour la défense des droits des justiciables, Me Ali Abdou Elaniou semble avoir bien tenu la barre. Né en 1945, ce fondateur du barreau des Comores, va devoir transmettre le flambeau à la jeune génération. Lors de la cérémonie de pot d’adieu Me Youssouf a rappelé aux participants qu’Elaniou a prononcé en 1973 un discours à l’ONU devant le comité de décolonisation qui a conduit le pays vers la voie de l’indépendance. « L’homme pour qui nous nous sommes retrouvé pour honorer son parcours dans la profession d’avocat, a réalisé des grandes choses pour le métier d’avocat. Hélas ! Son combat n’est pas encore fini bien qu’il prenne un autre chemin. Son combat n’est pas fini car plusieurs projets n’ont pas encore vu le jour. Ce qui veut dire que le soutien de ce doyen est encore très nécessaire », lance-t-il.

Et de poursuivre : « Il s’agit des projets comme la construction de la Maison des avocats. Nous avons maintenant l’espace de construction. Toutefois des conteneurs sont récemment déposés dans ces lieux. Une chose qui nous inquiète vraiment. Nous voudrions également que le barreau de Moroni excelle tout comme le barreau de Mayotte, La Réunion ou de la région. Nous voudrions également que les trois barreaux des Comores, Moroni, Mutsamudu et Fomboni puissent avoir la même voix afin de poursuivre le métier. Et l’arrêté devant permettre l’organisation du concours d’avocat reste une chimère ».

De vive voix, Elaniou a remercié l’initiative de lui rendre un hommage quant à son parcours professionnel tout en restant modeste. « A vrai dire, je me sens heureux de recevoir ces éloges. Mais je ne crois vraiment pas avoir réalisé grand chose pour mériter tout cela. Certes que je mérite le respect pour l’ancienneté et l’expérience liés au métier d’avocat. Mais je ne crois pas avoir fait quelque chose de très grand pour mériter tout cela. Bien que j’ai prononcé un discours à l’ONU pour la décolonisation, mais c’était un devoir patriotique. Il le fallait », dit-il. A part ses compétences de juriste, Elaniou est l’auteur d’Ali Soilihi ou l’indépendance dans la citerne (éditions Komedit, 2003) et Le peuple et sa constitution (1991) ainsi que de nombreux billets d’humeur dans le journal Al-Watwan. Il présida aussi de la table ronde pour la révision de la constitution mise en place par le régime du président Said Mohamed Djohar en 1991 et fut le représentant de la Société civile grande-comorienne aux conférences d’Addis-Abeba et de Tananarive consécutives à la crise sécessionniste de 1997.

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