Africa-Press – Comores. Le bureau exécutif de la mairie de Moroni a révélé au cours d’un point de presse tenu ce lundi qu’une soixantaine de tables au marché de volo-volo échappent au contrôle de leurs services. Ce qui représente un préjudice estimé à 2.160.000 FC par mois. L’exécutif promet de faire toute la lumière sur une affaire qui dure depuis 10 ans.
Les mesures d’assainissement de la mairie de Moroni introduites dans les principaux marchés de la capitale n’ont pas tardé à produire leurs effets. L’équipe municipale a mis la main sur un réseau de fraude présumée au marché Volo-volo. D’après Amir Mohamed (alias Amir Kiwane) Conseiller chargé de la voirie, 60 tables sur un total de 246, échappent au contrôle des services concernés de la mairie. Le préjudice pour la commune serait plus important qu’on ne l’imagine, à en croire une source autorisée qui parle de 100 tables dont les taxes journalières prélevées vont, non pas dans les caisses de l’Hôtel de ville, mais plutôt dans les poches des membres présumés d’un réseau de fraudeurs.
Un préjudice financier évalué à 3,6 millions de nos francs qui s’évaporent chaque mois au grand dam de la commune qui puise une bonne partie de ses ressources dans les taxes prélevées dans les deux principaux marchés de la capitale. « Il a été évoqué tout à l’heure qu’il y a 60 tables non répertoriées par les services de la mairie. Ce n’est pas qu’on ignorait qu’elles sont bel et bien à Volo-volo. On le sait mais la question c’est de savoir qui encaisse l’argent. Ironie du sort, ceux qui alimentent les rumeurs selon lesquelles nous avons augmenté les taxes, sont ceux-là même qui gèrent frauduleusement les 60 tables évoquées. Nous savons également qu’ils encaissent à leur propre compte l’argent des locaux attenant le marché et qui appartiennent à la mairie », croit savoir Amir Bedja le Conseiller en charge du budget et des finances. « Nous irons loin dans cette affaire. Même s’il s’agit de saisir la justice, nous le ferons pour que ces gens remboursent ce qu’ils ont illégalement amassé pendant 10 ans », ajoute-t-il. Une affaire à suivre.
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