Africa-Press – Comores. Depuis quelques jours, les ailes de poulet sont arrivées à Anjouan. Mais à la grande surprise des consommateurs, elles n’ont pas de prix fixe. Le carton varie de 13 500 FC à 16 500 FC. Une situation qui pousse encore une fois l’opinion à hausser le ton.
« C’est Incroyable », lance un jeune rencontré au marché de Dodin. En effet, depuis quelques jours, les ailes de poulet sont enfin arrivées dans l’île. Mais le prix n’est pas encore stable. A Anjouan on peut acheter le carton à 13 500 FC, comme à 15 000 FC voire 16 500 FC. Trois prix différents sont appliqués dans les marchés et boutiques. Cette situation a poussé Anzad Hazilane, agent de communication à l’Assemblée nationale de s’interroger et à demander au gouvernement si Anjouan n’est pas un territoire comorien. « On vend comme on veut. Les responsables du contrôle des prix et la direction régionale du commerce d’Anjouan multiplient les rencontres de sensibilisation avec d’autres acteurs, mais les marchands imposent leur loi », dit-il.
Zaki Ahmed Abou, responsable régional du contrôle des prix a rappelé à Bandrani dans une réunion avec les Maires des deux communes que le citoyen a une part de responsabilité. « Ils n’osent pas dénoncer. Ils oublient qu’ils sont les premières victimes », souligne-t-il. Les deux maires et chefs de quartiers de Bandrani et la force de l’ordre appellent la population à la bonne conduite de l’islam ».
D’autres premiers magistrats des communes comme Saindou Chibaco de la commune d’Ongojou dans le Nyoumakele Nord a tiré la sonnette d’alarme en montrant que « ces prix qui se fixent dans les rues cachent une criminalité active dans nos communes respectives ». Et son homologue de Moya Mohamed Abdou Nassim de fustiger en tant que porte-parole de l’association des maires le laxisme dans certaines communes. « Nous les autorités communales, on n’arrive pas à réglementer les prix dans nos marchés, c’est grave », lance-t-il, avant d’ajouter que « il y a de la négligence à tous les niveaux devant ce désordre dans le commerce. Il est temps de se réveiller ». Les vendeurs des Mabawa grillés ne font pas exception. Ils ont le courage de parler de qualité aux clients, d’où la fixation du prix d’une pièce, entre trois cent à quatre cent cinquante francs (300-450 FC).
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