Le jeûne du Miraj est prévu ce dimanche

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Le jeûne du Miraj est prévu ce dimanche
Le jeûne du Miraj est prévu ce dimanche

Africa-Press – Comores. Aux Comores, le jeûne communément appelé « Swaha Mwedja » sera observé dimanche prochain, alors que le Miraj, l’ascension du prophète vers les cieux sera célébrée la nuit du samedi à dimanche, selon le calendrier lunaire. A moins de trois jours de cette tradition, les prix des produits alimentaires ont flambé dans le pays.

Le Mirâj (« échelle, ascension »ndlr), est le moment où, selon la tradition musulmane, le prophète Mohamed serait monté aux cieux en compagnie de l’ange Djibril (Gabriel) sur une monture appelée Bouraq. Il s’agit d’un voyage nocturne du prophète de la Mecque jusqu’à la mosquée de Jérusalem puis au paradis. En Union des Comores, le Miraj sera célébrée la nuit du samedi 18 février à dimanche, alors que le jeûne se fera le dimanche 19 février sur l’ensemble du territoire.

A deux jours de cette tradition purement comorienne, les prix des produits locaux et importés ont fortement flambé. Certains marchands du grand marché de la capitale, justifient la hausse des produits locaux par celle des produits importés. Madame Moinaecha Ali Mhadji n’en croit pas ses yeux. « Dans les deux marchés deux fruits à pain coûtent 1500 à 1750 FC, alors que quatre maniocs sont vendus à 2000 FC. On tiendra cette situation jusqu’a quand ? », se demande-t-elle. Saïd Nassur, un restaurateur de la place dit ne pas comprendre le rôle du service des prix qui n’arrive pas à faire son travail. « On voit des notes qui circulent chaque jour fixant les prix de certains produits. Pourquoi ils ne sont pas respectés », s’interroge-t-il.

Du côté des vendeuses, elles justifient ces prix par la cherté des produits carnés. « Si nous vendons nos denrées locales à des prix élevés, c’est parce que les ailes de poulet, la viande et le poisson sont chers. Nous vendons nos produits pour pouvoir acheter des produits importés. Et si je vends mes coco sec et fruits à pain à ce prix que vous jugez trop cher, c’est pour acheter un kg d’ailes de poulet à mon tour », rétorque Maman Asnane Mbaraka. Et d’ajouter : « Les ailes de poulet coutent 1500 à 1750 le kg. La hausse des prix de ces produits est liée à sa rareté ». Un autre vendeur appelle les opérateurs économiques d’importer plus afin d’éviter une crise au mois de ramadan. Quant à la hausse des prix des produits locaux, Saïd Nassur laisse entendre que « c’est normal car nous avons déserté les champs. Ces vendeuses achètent et revendent par la suite », souligne-t-il.

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