
Africa-Press – Comores. Peu de temps après son accession à la tête de l’Union Africaine, le chef de l’Etat Azali Assoumani a réuni à Beit-Salam mardi 21 février toutes les missions diplomatiques accréditées à l’extérieur, afin de leur exposer la feuille de route de son mandat à l’UA. La Zlecaf est au cœur de son agenda.
C’est une première depuis son retour au pouvoir en 2016. Le tout nouveau président de l’Union Africaine Azali Assoumani a réuni mardi 21 février les missions diplomatiques accréditées à l’extérieur pour les sensibiliser sur les orientations, attentes et objectifs qui doivent guider son mandat à la tête de l’Union Africaine pour 12 mois et ce depuis le 18 février dernier. Dans son allocution, le Chef de l’Etat a fait part des défis colossaux auxquels fait face l’Afrique et ses régions, qu’il s’agisse de l’insécurité et plus particulièrement le terrorisme, ou des guerres frontalières et des changements anticonstitutionnels. Et selon lui, « lorsqu’un continent, qui abrite plus d’un milliard d’âmes est en détresse, les solutions ne peuvent pas être isolées mais concertées et inclusives pour être durables ». Et la Zone de Libre Echange Continentale Africaine « ZLECAF» et son accélération est une priorité de son mandat. « Je vous informe, dans ce sens, que notre pays vient de déposer l’instrument de ratification de cette ZLECAF et notre première mission consistera donc, à convaincre les Etats membres qui ne l’ont pas encore fait, de ratifier le traité, afin que notre organisation puisse passer à la phase de concrétisation de la politique volontariste de nos Etats », avance-t-il.
Désormais, les ambassadeurs comoriens sont priés de défendre et soutenir la ratification de la Zlecaf partout dans les forums. « Votre ministère de tutelle, en concertation avec les départements concernés, ne ménagera aucun effort, pour vous mettre à jour, sur l’évolution de ce processus important » insiste-t-il. Mais pour que la Zlecaf soit effective et durable, la consolidation de la paix et de la stabilité dans le continent doit être mise en oeuvre afin de garantir l’autosuffisance alimentaire et énergétique, etc.
À la sortie de cette réunion, l’ambassadeur des Comores à Pekin Maoulana Charif explique que ce fut une occasion de se féliciter et de se réjouir de cette grande réussite diplomatique. « C’est une première qu’un petit pays insulaire en développement puisse être à la tête de l’Union Africaine et c’est une chose qui doit satisfaire tout comorien », lance-t-il. Ce dernier a montré que le locataire de Beit-salam a évoqué plusieurs points dont la question relative à la sécurité alimentaire, la question du changement climatique, la paix et la sécurité en Afrique. « Il y a beaucoup des problèmes en Afrique et cela appartient au chef de l’Etat et son équipe de relever les défis pour instaurer la paix et la sécurité dans le continent », poursuit-il.
Le chef de l’Etat aurait souligné aussi la nécessité pour les ambassadeurs de se rencontrer une fois par an pour faire le bilan et dégager des perceptives pour l’avenir. De ce fait, une réunion technique a été organisée hier mercredi 22 février au niveau des ambassadeurs, afin de voir comment travailler en étroite collaboration avec le ministère des affaires étrangers et la présidence. « L’idée est de mettre en place un calendrier, un agenda, et une fiche technique permettant à chaque ambassadeur de faire la promotion de cette présidence africaine», conclut-il.
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