Africa-Press – Comores. Les étudiants de l’Université des Comores, ont partagé un moment d’échanges avec le Président de la République, AZALI Assoumani, lors d’une conférence-débat sur le thème de « la Gouvernance », ce samedi 25 février 2023, sur le site universitaire de Patsy, à Anjouan. Cet évènement a vu la participation du gouverneur de l’île de Ndzouani, Anissi Chamsidine, des membres du gouvernement, notamment le ministre de l’éducation nationale Takkidine Youssouf, l’administrateur de l’Université des Comores Ibouroi Ali Tabibou, ainsi que des hauts cadres de l’île.
Plus de 800 personnes se trouvaient à l’université de Patsy pour assister à une conférence débat sur la gouvernance animée par l’ancien ministre de l’éducation Salim Hafi. Pour clôturer ce moment de partage et de réflexions, le Chef de l’État et Président en exercice de l’Union Africaine, a insisté sur le mode de gestion des affaires publiques et notamment la gouvernance économique et financière, en avançant quelques réformes majeures au niveau national, qui ont été introduites ces dernières années. Il a, par ailleurs, évoqué le rôle de l’Université des Comores, qui fête cette année ses 20 ans, et a invité le corps enseignant ainsi que l’administration universitaire, à lancer une profonde réflexion sur l’avenir et les nouveaux défis de l’institution.
Lors de l’exposé, le principal conférencier, M. Hafi a essayé de définir le concept de démocratie. « La démocratie est le règne de la règle. Loin d’être une question de majorité, mais du respect de la règle. Ces règles sont deux dans toutes les sociétés à savoir les règles prescrites et les règles inscrites », dit-il. Le conférencier a fait référence au dernier événement de Mutsamudu lors des funérailles d’un Djaula. Le cercueil n’a pas été couvert, on voyait à ciel ouvert le linceul, événement choquant, selon les défenseurs chafiites. « Les règles prescrites n’autorisent pas cela. Et nul n’est au-dessus de la loi. Les règles prescrites sont bel et bien protégées par la loi », souligne-t-il.
Dans un autre passage de l’exposé à Patsy, on a expliqué aux jeunes étudiants les principes fondamentaux du partage de pouvoirs et la démarche principale d’où l’exemple est pris sur le code électoral et le choix des membres de la CENI. « L’opposition n’est représentée nulle part », rappelle le conférencier, car la loi veut que « le président de l’Union, les gouverneurs des îles (…) et le président de l’Assemblée envoient chacun, un représentant, mais l’opposition n’a gagné nulle part durant les dernières élections ».
Des étudiants ont suggéré que l’espace favorable à l’épanouissement de cette jeunesse intellectuelle est embrasée par les pouvoir successifs. « La bonne gouvernance n’est pas uniquement une questions des gouvernants. Elle concerne toute les catégories sociales. Elle est verticale, parfois horizontale et/verticale de la base au sommet », disent-ils. Les associations villageoises, les ONG et toutes les organisations gouvernementales doivent mieux gérer le quotidien des structures dont on est responsable quel que soit le niveau. « C’est une question de complémentarité dans la transparence exigée par le sens du terme. Le respect de la règle une fatalité », suggèrent des étudiants.
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