Africa-Press – Comores. Le ministre de l’intérieur Fakridine Mahamoud a rencontré les préfets et les élus (maires) de Ngazidja samedi dernier à Moroni. Cette première rencontre entre le premier flic du pays et ses représentants dans les régions à été honoré de la présence du délégué à la défense auprès du président de la République.
Mieux vaut tard que jamais, disait l’adage. C’est en tout cas l’impression de nombreux élus croisés avant le début de la rencontre que le ministre de l’intérieur a organisé à leur intention. « Depuis qu’il est en place, c’est la première fois que le ministre nous rencontre ensemble, pourtant nous sommes des chaînons importants de sa politique », s’est exprimé un élu rencontré quelques instants avant le début de la rencontre. Face au climat de défiance qui prévaut actuellement, le ministre de l’intérieur veut reprendre les choses en main, tout en sachant que ça ne sera pas chose aisée dans la mesure où la majorité des maires de la Grande Comores des alliés de son prédécesseur.
« Nous sommes conscients des difficultés que vous rencontrez dans vos régions », a tenu à rassurer le ministre, s’adressant aux élus locaux. Et d’ajouter : « Nous savons que nos régions traversent de nombreux problèmes. De la délinquance juvénile, le foncier, ou les conflits entre riverains. C’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui pour relancer le dialogue ». Dans à peu près une année, notre pays sera en campagne pour les élections présidentielles qui ne se présente pas sous les meilleurs auspices. De menaces aux surenchères politiques, les acteurs de la scène tous bords confondus ne cessent de montrer leurs muscles, ce qui ne favorise pas à instaurer un climat d’apaisement.
Placée sous le sceau de la paix sociale, cette rencontre est justement le cadre idéal. C’est pourquoi, le gouvernement à travers le délégué à la défense saisit cette opportunité pour proposer de pérenniser ce genre d’initiative. « C’est une rencontre très importante pour poser un cadre de dialogue entre le gouvernement est les entités décentralisées a en substance tenu à préciser Youssouf Mohamed Ali alias Belou. Et de poursuivre : « A charge maintenant au secrétaire général du ministère de faire en sorte que ce dialogue puisse être le plus permanent possible ».
La disparition du jeune Aymane dans des conditions qui restent jusqu’à maintenant non élucidées n’a fait qu’exacerber une tension déjà palpable au sein d’une population asphyxiée par une crise économique qui n’en finit plus. Cette rencontre entre le ministre et les élus locaux, est-elle de nature à apaiser les tensions. Ce qui est sûr c’est une initiative qui a été saluée des deux côtés comme salutaire et productive.
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