Africa-Press – Comores. L’institut national de la statistique (Inseed) et l’OIT ont tenu une réunion de présentation des résultats de l’enquête sur l’économie informelle, menée dans la période fin 2021 à début 2022. Cette enquête fournit les déterminants de l’informalité au niveau microéconomique, en prenant en compte des facteurs tels que le niveau d’éducation, la pauvreté, le degré d’inclusion sociale, économique ou financière.
Après des études réalisées par l’Inseed avec l’appui financier du programme des Nations-Unies pour le développement, sous l’assistance technique du Bureau International du Travail, une réunion a eu lieu jeudi 23 mars dernier pour présenter le rapport sur les résultats de l’enquête sur emploi, chômage et la question de l’économie informelle. Réalisée en fin 2021 et début 2022, cette enquête fournit les déterminants de l’informalité au niveau microéconomique, en prenant en compte des facteurs tels que le niveau d’éducation, la pauvreté, le degré d’inclusion sociale, économique ou financière. Un échantillon de 5100 ménages issus du recensement général de la population (RGPH2017) de 2017 a été retenu.
Dans son intervention, le directeur pays de l’OIT Dr Coffi Agossou a expliqué que ces données sont validées par l’OIT. L’enquête a révélé que 87% de l’emploi agricole ou non agricole est informelle. Lorsqu’on exclut l’agriculture, l’informel représente 82%. Lorsqu’on les compare aux données africaines, ce même secteur est prépondérant au niveau des Comores. « Ce n’est pas une tendance qui s’écarte de la tendance Africaine. Dans d’autres pays, on peut aller jusqu’à 85%. Par exemple Madagascar, le secteur informel représente 95% de tous les emplois. Lorsque l’on parle de l’informel, ce sont les femmes qui sont les plus représentées. Le taux de chômage des jeunes est très élevé que la moyenne nationale. Le taux de chômage est de 7%, il représente près de 13% chez les jeunes de15 à 34 ans et 31% des jeunes ne sont ni en emploi, ni en éducation ni en formation, dont une très grande proportion de population féminine (63%) contre 36% pour la population masculine », confie-t-il avant d’ajouter que « ces données doivent nous interpeller à prendre des actions envers cette jeunesse qui est l’avenir des Comores ».
Présent, le directeur général de l’Inseed Mohamed Ali a salué les partenaires pour leur appui et leurs efforts indéniables. « Lors du lancement du projet Profi, le chef de l’Etat a demandé un état de l’emploi au niveau des Comores et surtout sur le bilan de l’université des Comores. Nous sollicitons une fois de plus votre accompagnement dans cette étude », lance-t-il.
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