Les denrées agricoles de base introuvables au marché de Fomboni

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Les denrées agricoles de base introuvables au marché de Fomboni
Les denrées agricoles de base introuvables au marché de Fomboni

Africa-Press – Comores. En ce début du mois de ramadan, les produits vivriers régulièrement consommés sont devenus très rares au marché de Fomboni. Une situation qui complique la vie des citoyens car nombreux sont ceux qui sont habitués à rompre le jeune avec ces produits, notamment la banane et le manioc. Toutefois des points de vente spécial ramadan se créent ici et là pour faciliter le quotidien de la population, sauf que les prix ne sont pas à la portée des consommateurs. Le maire de la commune urbaine hausse le ton et annonce des mesures drastiques pour redresser cette situation.

Au 4ème jour du mois sacré de ramadan, à Mohéli le marché de Fomboni n’est plus approvisionné en produits agricoles de consommation courante. Il est rare de trouver des bananes, ignames ou même du manioc et le peu qu’on propose, se vend à des prix exorbitants. Seul des produits fruitiers tels qu’oranges ou melons, ainsi que le maïs et piments sont en abondance. Certains revendeurs expliquent ce phénomène par le fait que les autorités insulaires les obligent en usant de la force publique à appliquer des prix qui ne correspondent pas à la réalité. Les vendeurs préfèrent aller vendre ailleurs.

Néanmoins des coopératives se sont organisées pour ouvrir des marchés « spécial ramadan » afin de faciliter le quotidien. C’est le cas au projet AMIE depuis samedi dernier, ou encore au CRDE de Fomboni où les responsables ont mis en place un marché spécial ramadan à la direction régionale de la production. « Ce n’est pas une foire agricole. Mais nous avons ouvert ce marché avec les producteurs avec qui nous travaillons pour alléger la vie de la population locale en ce mois béni » a expliqué Nasser Ahmed Boura directeur régional de l’agriculture.

On y trouve bananes, ignames, fruits à pin, poissons, poulpes et autres produits. Cependant les prix ne sont pas à envier. « J’ai acheté un fruit à pain à 250 fc l’unité et 3 brins de banane à 2500 fc. Ce n’est pas normal. Et là on nous dit que l’État a subventionné les agriculteurs. Demain quand j’amène mes ignames pour les vendre ne venez pas crier » averti Soibaha-dine Mhoma, qui s’est déplacé de Djoiezi à la recherche des denrées pour remplir son panier.

Dans les locaux de la FADESIM, un marché vient d’être ouvert ce lundi par l’association « Narilé za shi Komor » et promet de fournir des produits tous les troisièmes jours. Ici on trouve surtout des tarots et du manioc. Cependant, à l’heure où nous rédigeons ces lignes tous les vendeurs de cette association ont été interpellés par la gendarmerie avant d’être relâchés. Ils sont obligés d’augmenter les tas de leurs produits.

Le maire de la capitale de Fomboni se dit persuadé que la plupart des produits cultivés à Mohéli sont transportés vers les autres îles où il fait bon marché. « J’appelle les agriculteurs à faire preuve de sagesse et réduire leurs nombres des colis vers Chindini ou Mutsamudu, sinon nous serons obligés de prendre des mesures drastiques » prévient Mouhaymine Ben Abdallah.

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