Maoulana Saïd Bacar, une initiative à accompagner

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Maoulana Saïd Bacar, une initiative à accompagner
Maoulana Saïd Bacar, une initiative à accompagner

Africa-Press – Comores. Après des études de chimie industrielle à l’université de Mer-Rouge au Soudan, Maoulana Saïd Bacar produit aux Comores des savons de ménage de qualité « ALTAJ » afin de limiter un peu la dépendance extérieure. Malgré sa volonté et son expérience, il continue de produire à la maison avec une méthode très lente pour la production à défaut d’un accompagnement financier.

C’est tout d’abord mettre le savoir à l’épreuve, servir le pays avec les compétences acquises. Titulaire d’un bac+5, le jeune Maoulana Saïd Bacar originaire de Badamadji Kouboini s’est lancé dans des activités de production des savons de ménage particulièrement à Ngazidja. Après avoir poursuivi ses études supérieures au Soudan à l’université de Mer Rouge, il est revenu au Comores en mars 2020 et a contracté un contrat à l’université des Comores où il faisait des travaux dirigés (TD) avec les étudiants. Mais le jeune chimiste ne se contente pas seulement de transmettre son savoir, mais aussi mettre ses compétences en pratique. « J’ai démarré mes activités avec un fonds propre. Pour le moment, mes activités sont relativement modestes car j’ai commencé il y a à peine 6 mois. Je produis à la maison car je ne dispose pas encore d’un siège fixe », avance-t-il.

Interrogé sur un appui financier quelconque pour le développement de ses activités, le jeune entrepreneur a donné une réponse sèche. « Je ne bénéficie d’aucun soutien financier. Sauf que j’ai participé à la première phase du concours de projet qui ne m’a pas apporté beaucoup de fruits mais je poursuis mon activité coûte que coûte », indique-t-il. En ce qui concerne la production, le chimiste peine un peu à trouver la soude de production qui doit provenir de l’extérieur. C’est un produit de base pour la composition des savons. « J’utilise beaucoup de produits pour arriver à la création. Pour fabriquer les savons, on peut utiliser deux méthodes : la méthode à chaud ou à froid. C’est la première méthode qui est efficace mais faute de moyens, j’utilise la seconde. Avec cette méthode, il faut attendre une semaine pour que les savons soient utilisables », dit-il. Ce jeune comorien ambitionne de réduire la dépendance avec l’extérieur en matière des savons surtout en ces périodes de crises et de rupture de stocks provoquées par la guerre en Ukraine.

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