Africa-Press – Comores. Alors directeur au collège rural d’Oupvanga et enseignant de mathématique et SVT à ce même établissement où il enseignera l’éducation religieuse, Arfachad Mahmoud âgé de 41 ans, natif de Pomoni Anjouan avait pourtant disparu pendant plusieurs semaines avant de donner signe de vie à Mayotte. « Ce n’est pas pour des raisons de santé ni pour du travail mais ce serait selon un proche, pour sauver sa peau, suite à son opposition farouche contre une idéologie établie par le chef religieux de la commune » témoigne un ami.
L’ex directeur du collège rural d’Oupvanga dans la commune de Moya Anjouan, Arfachad Mahmoud était porté disparu depuis le début du mois d’août 2022. Après seulement quelques semaines, il a été prouvé qu’il était aperçu dans un village d’à côté avant de donner signe de vie à Mayotte qu’il rallie en Kwassa depuis Domoni.
Selon Kazmir Saindou, un ami de longue date, Arfachad n’avait laissé aucun message à sa famille ni à ses amis c’est ce qui paraissait très inquiétant. « Ce que nous savions de lui et qui aurait pu avoir un lien avec cette disparition inquiétante, c’est qu’il propageait des idées en opposition radicale aux chefs religieux de sa commune à travers le enseignement religieux qu’il dispensaient en l’absence de l’enseignant d’éducation religieuse » explique-t-il. Et les chefs religieux, selon Kazmir, n’ont jamais caché leur acharnement contre lui car il était même interdit de prière dans toutes les mosquées de la place, mais pas jusqu’à fuir.
« Personnellement je n’avais jamais voulu quitter ma famille, mon travail et mes activités mais j’ai été tellement acculé que l’idée de fuir de cette manière restait ma seule alternative sinon j’allais perdre la vie pour mes opinions » regrette-t-il. Cependant, à Mayotte où il s’est réfugié, il ne sera pas en sécurité car, l’opération Wuambushu prévue de débuter après le ramadan pour déporter les comoriens des trois autres îles et détruire leurs cases, risque de le ramener à la maison.
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