Africa-Press – Comores. Laissés pour compte, sans ambassade ni consulat, les étudiants comoriens au Soudan vivent dans l’angoisse depuis des jours. Face à la situation explosive qui prévaut à Khartoum, ils demandent au gouvernement de leur porter main forte très rapidement et de plaider auprès des représentations diplomatiques présentes dans ce pays au bord de la guerre civile.
L’intensification des combats entre factions militaires au Soudan inquiète non seulement les organisations internationales mais également les étudiants étrangers. En détresse, les étudiants comoriens ont lancé un cri d’alarme au gouvernement. Ils sont près de 250 étudiants bloqués et vivant dans l’inquiétude face à la situation qui prévaut depuis cinq jours. Dans une vidéo devenue virale, un étudiant décrit la situation, l’on aperçoit une intense fumée noire et au loin, le son des tirs et des explosions. « Vous entendez ce bruit, il s’agit des explosions, des armes de tout genre. Nous avons peur, nous ne pouvons pas sortir dehors pour bien filmer. Le plus inquiétant, il ne s’agit pas d’une guerre civile mais une guerre entre militaires. Toutes les ambassades ont alerté leurs compatriotes à prendre des précautions. Malheureusement pour nous, nous n’avons pas de représentation diplomatique », lance un étudiant se trouvant dans la capitale.
Joint par nos soins, le président de l’association des étudiants au Soudan Aboubakar Mlinde appelle le gouvernement à trouver une solution très rapidement en vue de les mettre à l’abri. « Nous sommes près 250 comoriens et la plupart d’entre nous, vivent à Khartoum. Nous ne savons pas quand cette guerre prendra fin. Nous demandons au gouvernement de plaider auprès des autres ambassades présentes ici afin qu’on nous place dans un endroit sécurisé. Nous appelons la diaspora, les âmes charitables de nous venir en aide surtout pour nos sœurs pour qu’elles trouvent de quoi à se nourrir durant ce mois de ramadan », plaide-t-il. Et de poursuivre : « Au cas où si cette guerre persiste, nous appelons le gouvernement à jouer ses relations pour qu’on nous déplace dans un pays voisin afin de terminer nos études. Après cette guerre, nous sollicitons au gouvernement comorien de nous envoyer le dossier de l’ambassade en Egypte représentant au Soudan pour notre bienêtre ».
Pour mémoire, cette guerre est une lutte de pouvoir entre les deux généraux les plus puissants du Soudan, le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhane, qui dirige de facto le pays, et son numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des forces de soutien rapide, une puissante force paramilitaire. Ce violent combat a déjà couté la vie à plus de 200 civils et fait18 000 blessés selon les médias internationaux.
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