Africa-Press – Comores. Les habitants de Mbatsé et Ntakoudja dans la commune Moimbassa vivent une pénurie d’eau depuis deux ans. La SONEDE vient de réaliser quelques travaux permettant actuellement à cette communauté d’avoir l’eau de robinet tous les troisièmes jours. C’est un soulagement car précédemment ces deux localités de Mohéli étaient alimentées 2h de temps, une nuit sur trois.
Le réseau d’adduction d’eau de Hoani qui devait alimenter Mbatsé et Ntakoudja n’arrive plus à satisfaite la demande et devient en plus une source de conflit entre Hoani et ses voisins. L’agglomération de la commune augmente de jour en jour et le problème d’alimentation en eau ne fait que s’empirer. La distribution par la SONEDE (société nationale d’exploitation et de distribution des eaux) se faisait jusqu’alors en 2 heures de temps, une nuit sur trois.
Quelques réhabilitations ont été effectuées par la société et actuellement, la population lance un petit ouf de soulagement. « Il y a un programme précis pour approvisionner en eau Mbatsé et Ntakoudja. Chacune de ces localités aura droit à l’eau tous les troisièmes jours. Pour nous c’est une satisfaction » témoigne Sadanaly Hamid de Mbatsé.
Une satisfaction de la population surtout en ce mois de ramadan où ce liquide précieux est beaucoup sollicité. Cependant pour certains, malgré cette irrégularité, les factures mensuelles restent toujours à la hausse sans tenir compte de ces interruptions.
« Nous avons de l’eau seulement 15 jours dans un mois. Mais nous payons toujours des factures chères. En plus les techniciens de cette société ne contrôlent pas convenablement la qualité de l’eau avant sa distribution dans le réseau. Souvent nous buvons de l’eau au goût très amer. S’il y’a des gens qui se réjouissent de cette situation pas mois en tout cas », lance très en colère Hadidja Saïd de Ntakoudja.
Les problèmes d’eau sont devenus monnaie courante à Mohéli tout comme dans les autres régions du pays. Pendant ce temps, un projet intitulé Approvisionnement en eau résilient au climat financé par le Fonds vert pour le climat dans l’objectif de réhabiliter le réseau d’eau de Djoiezi et Mbatsé n’a toujours pas démarré pourtant on n’en parle depuis plus de 3 ans.
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