Mayotte : le président comorien appelle au « dialogue » avec la France sur l’immigration illégale

22
Mayotte : le président comorien appelle au « dialogue » avec la France sur l’immigration illégale
Mayotte : le président comorien appelle au « dialogue » avec la France sur l’immigration illégale

Africa-Press – Comores. Cette déclaration survient dans un contexte tendu entre Paris et l’archipel, le gouvernement français prévoyant une vaste expulsion de migrants comoriens depuis Mayotte.

Vers un apaisement entre la France et les Comores ? Alors que les relations se tendent depuis plusieurs jours entre les deux pays sur l’épineux sujet de l’immigration clandestine, Moroni joue la carte de la détente.

« En ce qui concerne les événements de Mayotte, la voie choisie est celle du dialogue », a déclaré samedi le président comorien, Azali Assoumani, chef d’État et imam autoproclamé, depuis la mosquée de Mitsudje, où il a dirigé la prière marquant la fin du ramadan. « Nous privilégions la recherche de perspectives nouvelles pour trouver une solution à ce contentieux désagréable », a-t-il ajouté.

« Wuambushu », une pomme de discorde entre Paris et Moroni

Car le torchon brûle entre la France et le petit archipel de l’Océan Indien. Paris s’apprête à déclencher dans les prochains jours l’opération « Wuambushu » (reprise, en mahorais), un vaste plan d’expulsion de migrants comoriens depuis Mayotte vers leur pays d’origine. Quelque 1 800 policiers et gendarmes ont déjà été déployés à Mayotte pour mener à bien cette opération.

La divulgation de Wuambushu a été très mal reçue par les autorités comoriennes, qui refusent catégoriquement d’accueillir des migrants illégaux sur leur territoire. « Les Comores n’entendent pas accueillir des expulsés issus de l’opération projetée par le gouvernement français à Mayotte », a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement de Moroni, Houmed Msaidie.

« Mon gouvernement a clairement affiché sa position, il n’acceptera pas d’expulsions », a renchéri samedi le ministre de l’Intérieur comorien, Fakridine Mahamoud. Évoquant des discussions avec son homologue français Gérald Darmanin, il affirme qu’« à ce stade, on ne peut pas parler d’accord ». La présidence comorienne elle-même avait fait part de son « étonnement » face au projet, appelant solennellement Paris à y « renoncer ».

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here