Africa-Press – Comores. Le président de la République a dirigé la prière de l’aïd- El-fitr ce samedi 22 avril à Mitsoudje sa ville natale. Ce fut l’occasion, pour le chef de l’Etat d’adresser à la nation son traditionnel discours, après les vœux aux Comoriens. Sur l’épineuse question de l’ile comorienne de Mayotte où est annoncée l’opération Wuambushu destinée à expulser des milliers de comoriens, Azali Assoumani dit privilégier toujours le dialogue avec la France pour trouver une solution.
Le discours du président de l’Union a abordé de nombreux sujets d’actualité politique, sociale et économique. A propos l’opération Wuambushu qui défraie la chronique ces dernières semaines, le chef de l’État a déclaré qu’il reste toujours attaché au dialogue pour faire respecter la position comorienne même si Moroni a déjà annoncé qu’elle n’accueillerait pas les personnes qui seront expulsées de l’île par les autorités françaises. « En ce qui concerne les événements de Mayotte, je tiens à vous assurer, mes chers compatriotes des 4 iles, que la voie choisie par le Gouvernement est celle du dialogue avec notre partenaire la France, précise le président Azali. J’ose espérer que la partie française, tiendra compte de la position du gouvernement comorien, sur le différend territorial qui oppose notre pays à la France sur l’ile comorienne de Mayotte. Nous privilégions la recherche de perspectives nouvelles, pour trouver une solution à ce contentieux désagréable qui dure depuis plus d’une quarantaine d’années, dans le respect du droit international et des intérêts bien compris de nos deux pays ».
Le président Azali qui exerce cette année la présidence de l’Union Africaine n’a pas manqué de parler de la guerre qui a refait surface au Soudan et dans le monde musulman, où sévissent les extrémismes de tout bord, la guerre et le terrorisme. Concernant les comoriens qui se trouvent au Soudan le locataire de Beit-Salam a rassuré que le Ministre des Affaires Étrangères garde le contact avec les étudiants en place et suit avec attention, l’évolution de la situation. « Cette présidence comorienne de l’Union Africaine nous fait le devoir d’œuvrer, en concertation et étroite collaboration avec l’ensemble des Chefs d’Etat du Continent, pour représenter, et crédibiliser l’Afrique, renforcer les institutions de notre organisation, rapprocher davantage les pays et les peuples africains et faire entendre plus, la voix de l’Afrique sur la scène internationale. Nous devons ainsi être disponibles, pour toute initiative de rapprochement et de mutualisation des efforts communs, engagés en faveur de l’épanouissement des populations africaines », avance-t-il.
Sur la question de paix, de la sécurité, de la démocratie et de l’Etat de droit aux Comores, le président Azali a rappelé que son gouvernement a déjà engagé le processus pour que les prochaines élections de 2024, se déroulent dans la paix et la sérénité, en espérant que chacun d’entre nous y apportera sa contribution. « La communauté internationale et nos partenaires bi et multilatéraux ont déjà été saisis et, comme à l’accoutumée, ils nous ont assuré de leur accompagnement », lance-t-il, avant de poursuivre que « au niveau national, les contacts sont pris avec toutes les patries prenantes à ce processus, notamment les responsables politiques, économiques et sociaux, pour qu’ensemble, nous puissions œuvrer pour la réussite de ces échéances ».
Et de conclure : « Pour cela et comme je le dit à chaque occasion, la paix, la sécurité, la quiétude et la stabilité dans notre cher pays, qui sont les conditions sine-qua-non de son développement socioéconomique et de son émergence, doivent prévaloir sur l’ensemble du territoire national ».
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