Africa-Press – Comores. Comme à l’accoutumée, la fête du travail sera célébrée le 01 mai dans le pays. La confédération des travailleurs appelle la population et les travailleurs à participer massivement aux défilés lundi prochain dans l’ensemble de trois îles.
Devant la presse, hier jeudi 27 avril, le secrétaire général la Confédération des travailleurs aux Comores (CTC), Salim Soulaimana a appelé toute la population et les travailleurs à participer massivement aux défilés qui auront lieu à Moroni, Mutsamudu et Fomboni lundi 1er mai, jour marquant la fête du travail. L’objectif de cette activité est de rompre avec l’idée de résignation permanente. En grogne, il explique que la population vit dans une situation précaire depuis près de 4 ans, la cherté de la vie, le chômage, les atteintes aux libertés démocratiques, les jeunes et retraités laissés pour compte. Et tout cela montre que l’Etat a démissionné de ses responsabilités.
« Face à ces conjonctures, le gouvernement comorien n’a adopté aucun plan d’urgence pour endiguer les effets pervers que subit la population. Nous assistons d’une manière impuissante à la chute vertigineuse du pouvoir d’achat, le chômage des jeunes qui a atteint un niveau record, des licenciements abusifs à la fonction publique, des arriérés de salaire et des pensions des retraités et un secteur public complètement abandonné », souligne-t-il. Ce dernier est persuadé que « rien n’avance », seuls les discours politiques, les scandales politico-financiers et judiciaires prennent le dessus à l’approche « des échéances électorales ». Parallèlement, il exhorte le gouvernement à cesser de mépriser ceux qui ont servi ce pays dignement aujourd’hui à la retraite.
C’était l’occasion enfin de dénoncer l’opération Wuambushu visant à expulser les comoriens des trois îles à Mayotte. Il salue la décision du gouvernement dans son refus d’accueillir ces milliers de déplacés que Paris cherche à expulser de Mayotte en les considérant comme des clandestins. « Marchons ensemble pour défendre notre patrie en dénonçant avec force la violence et la brutalité française dans l’ile comorienne de Mayotte. Encore une fois, le patriotisme comorien est mis à l’épreuve. Le changement c’est maintenant, tous unis nous vaincrons », le leader syndical.
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