Africa-Press – Comores. Nourdine Abdallah Saher connu sous le pseudonyme de Barthez, un jeune homme de 39 ans souffrant de faculté mentale réduite, originaire de Bandar-es-Salam à Mohéli, a été torturé par des militaires de la Garde-côte comorienne section de Mohéli sous les ordres de Faydhoine Ali. Ce dernier accuse Barthez d’avoir jeté un coup d’œil indiscret à travers la fenêtre de sa maison en pleine nuit. Et ce ne serait pas la première fois.
« Ils m’ont embarqué lui (Faydhoine), Soidrane, El Fayad tout deux des militaires originaires de Bandar es Salam et le chauffeur connu sous le nom de Mpessa » témoignage Barthez lorsque nous l’avons rencontré chez lui revêtu d’un boubou car les blessures aux genoux ne lui permettent pas de mettre un pantalon. Son dos lui fait toujours mal.
Barthez a été surpris vers 4h du matin devant la maison de Faydhoine à Bandar es Salam où il observait à travers une fenêtre, l’intérieur. Le lendemain, ce militaire est venu dans la chambre de Barthez pour brûler vêtements, draps et matelas. Ensuite il est venu avertir la mère de Barthez que ce n’est pas fini.
Quelques semaines plus tard, des hommes en uniforme l’ont embarqué jusqu’à Hoani dans le camp de la Garde côte où Barthez témoigne avoir été frappé violemment, obligé de marcher à genou, traîné dans la boue, déshabillé avant de faire des travaux forcés en transportant des sacs de sable de la plage à leur bâtiment. Et comme si cela ne suffisait pas « ils m’ont versé de l’essence sur mes genoux blessés » se souvient-il.
Nourdine Abdallah Saher témoigne avoir passé la nuit au camp de la Garde côte avant d’être relâché le lendemain pour rentrer à pied jusqu’à Bandar Salam. Et Barthez prie à Dieu de ne plus refaire ces actes qui lui sont reprochés. Cependant, ces militaires qui se sont fait justice eux même contre un homme souffrant de faculté mentale réduite, vont-ils rester impunis ?
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