Africa-Press – Comores. Deux mois après l’activité de reboisement réalisée le long du littoral de Djoiezi à Mohéli, le constat est amer. Bien que les arbres poussent, certaines personnes laissent leurs animaux détruire ces plantations. Dr Mohamed Antoy membre du MJCD (Mouvement des jeunes cadres de Djoiezi) appelle à la mobilisation de la population riveraine pour réagir.
Il y a presque deux mois, le MJCD a mené une forte campagne de reboisement sur le littoral de Djoiezi afin de lutter contre la dégradation côtière résultant de la monté de la mer. Plusieurs structures notamment la sécurité civile et le PNM (parc national de Mohéli) étaient mobilisées pour cette activité. Actuellement presque la moitié des plantes commencent à pousser. Cependant, ces arbres sont menacés par des animaux en divagation dans l’indifférence de la population riveraine.
En effet plus de 300 arbres plantés, des badamiers, acacias et autres ont eu la chance de bénéficier de dernières pluies et devaient avoir la vie sauve dans leur presque totalité. Mais, ces animaux en divagation et le manque de responsabilité chez certains individus constituent une sérieuse menace à la protection de ce littoral.
« Effectivement on a planté ces arbres pour l’intérêt de tous. On a également sensibilisé ceux qui habitent dans la zone côtière pour bien veiller à l’évolution de ces plantes, mais nous avons remarqué qu’il y a une lâcheté car certaines personnes ont volontairement détaché leurs animaux sans aucun souci. D’autres attachent même leurs bovins juste à côté », déplore Dr Mohamed Antoy, membre du MJCD que nous avons interrogé lorsqu’il était en train de vérifier ces plantations. Et lui de poursuivre « certains d’entre eux laissent leurs enfants jouer dans ces plantations. Comment ces plantes vont réussir à se développer avec des gestes de ce genre ? ».
Un autre problème qui n’est pas le moindre, ce sont les tissus de sac de ciment utilisés pour protéger les plantes. Ils sont suspectés d’étouffer certaines plantes. Les membres du MJCD ont trouvé une solution. Ils collectent des moustiquaires usés pour servir de clôture à la place des sacs de ciment. « Avec ces moustiquaires, les plantes seront bien aérés mais aussi bien ensoleillés ce qui est indispensable pour leur croissance » ajoute un autre jeune actif de Djoiezi. Le MJCD appelle la population locale à faire preuve de sagesse pour la pérennisation de ce projet car le reboisement est l’une des meilleures solutions pour lutter contre le changement climatique, mais aussi de se protéger contre les catastrophes naturelles.
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