Plainte pour haute trahison : L’Exécutif riposte

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Plainte pour haute trahison : L’Exécutif riposte
Plainte pour haute trahison : L’Exécutif riposte

Africa-Press – Comores. L’exécutif tacle l’opposition suite à une plainte déposée à la haute cour contre le président de la République accusé de haute trahison sur la question de Mayotte. Pour Houmed Msaidie, s’il fallait accuser qui que ce soit de trahison, c’est à ceux qui ont été aux affaires et qui ont regardé Mayotte filer vers la départementalisation, sans piper mot.

L’exécutif a accusé hier jeudi, l’opposition de faire de la récupération politique sur l’opération controversée « Wuambushu » déclenchée par les autorités françaises à Mayotte. Par le biais de quatre ministres, le gouvernement monte au créneau et tacle l’opposition qui, à travers Ibrahim Abdourazak porte-parole du Front commun élargi a saisi la Cour suprême pour une motion de destitution du président de la République, l’accusant de haute trahison sur la question de Mayotte.

Des accusations que le ministre de l’agriculture Houmedi Msaidie renvoie à l’opposition, la taxant d’alimenter la polémique au lieu de formuler des propositions pour une sortie de crise. « La question de Mayotte est une préoccupation nationale. Et il appartient à toutes les parties de faire des propositions concrètes pour sortir de cette crise qui affecte le bon fonctionnement de la nation. Parce que malgré le statut de Mayotte, elle fait partie intégrante de cette nation », a-t-il indiqué. « Le chef de l’Etat est toujours clair sur cette question de Mayotte. Il estime qu’il faut dialoguer avec la France mais aussi avec les mahorais qui fournissent à la France les arguments de se maintenir dans cette île », a-t-il ajouté.

Le porte-parole du gouvernement, rappelle qu’en 2002, alors qu’il était candidat aux présidentielles, le président s’est rendu à Mayotte pour battre campagne. « Cela montre la disponibilité du chef de l’Etat à discuter avec les mahorais », a-t-il fait observer. « Il ne faut se voiler la face car, ce qui a alourdi davantage cette question, est la départementalisation de l’île. Cette tentative d’encrage définitive de Mayotte dans l’ensemble français que nous refusons toujours. Alors qu’ils étaient là », a-t-il lâché.

Même réaction pour le ministre de l’emploi, Djaffar Salim Alaoui qui s’interroge sur la finalité de l’instrumentalisation politique de cette affaire par l’opposition. « Cette question a un volet diplomatique qui s’inscrit dans le dialogue. C’est la seule solution possible et souhaitable au jour d’aujourd’hui. Parce que l’option opposée à la voie diplomatique, n’est pas possible », a-t-il avancé. Et d’enchaîner : « Il est question d’un drame (allusion aux morts dans le bras de mer entre Anjouan et Mayotte : ndlr). Alors qu’au lieu de manifester un élan de solidarité et de patriotisme pour lutter contre. On en fait de la récupération politique. »

Pour le délégué à la Défense, Youssouf Mohamed Ali, l’opposition ne fait que la diversion. « Les leaders de l’opposition ont appelé à une manifestation contre l’opération Wuambushu. Qu’est ce qui s’est passé. Ils l’ont transformé en une tribune contre le président. Rien n’a été dit sur cette opération. Pas même un communiqué de condamnation. Nous avons d’ailleurs vu parmi eux, un leader qui a tenu des propos qu’aucun comorien n’a jamais osé tenir. C’est d’appeler les comoriens à respecter le choix des mahorais », a-t-il fait savoir.

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