Africa-Press – Comores. A partir du mois de février, la mairie de Moroni va passer à la vitesse supérieure en ce qui concerne la sécurisation des fonds qui rentrent dans la plus grande commune du pays. Dans un mois ou presque, les citadins vont devoir se mettre au diapason des nouvelles directives issues de la session budgétaire (29-31) du mois de décembre dernier.
« A partir du mois de février, nous allons passer à la mensualisation des payements au niveau de la mairie de Moroni », a tenu clarifier d’entrée la Secrétaire Générale de la commune Mme Armia Mattoir lors d’un point de presse tenu au bureau du maire samedi dernier. La nouvelle trouvaille de la Mairie de Moroni répond à deux aspects de la bonne gouvernance, sécurisation des recettes et traçabilité mais aussi et surtout permettre d’améliorer les conditions de travail des marchands et autres commerçants dans les endroits sous contrôle de la commune.
La session budgétaire du mois de décembre a en effet donné la latitude au bureau communal de lever des nouvelles taxes devant permettre à la commune de Moroni de disposer de beaucoup plus de ressources pour mener à bien sa politique de développement conformément à des dispositions réglementaires prévues dans les textes de lois qui régissent les communes en Union des Comores, notamment à son article 9 qui dit que le conseil communal délibère « sur la mise en œuvre des compétences spécifiques de la de la commune et ses ressources ». Et l’alinéa suivant de préciser : « sur les taxes et amendes communales, notamment les tarifs et droits de voirie et stationnement ».
Pour ces nouvelles directives, plusieurs taxes (urbanisme, police municipale…) sont au menu du budget 2023 estimé à un peu plus de 630 millions de nos francs. Les choix du conseil semble être renforcé par la présence de l’argentier de l’Etat lors de la session de clôture le 31 décembre dernier qui avait tenu à féliciter le bureau communal pour le travail abattu, mais a émis quelques réserves sur le calendrier de mise en place des recommandations issues du conseil communal. Adoptée après la fermeture de la session budgétaire, et donc très en retard pour figurer dans la loi de finances 2023, les conclusions du conseil communal ne peuvent être mises en place sauf dispositions contraires aux textes réglementaires qui régissent les communes dont l’article 52 de la loi relative à la décentralisation qui stipule que « les textes, droits et impôts locaux sont créés par la loi des Finances de l’Union des Comores ».
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