Africa-Press – Comores. Mardi dernier, le ministre de l’agriculture, Houmed Msaidié a convié la presse à la salle de conférences du son ministère pour faire un point de la situation actuelle qui prévaut dans le pays sur les questions alimentaires et cela en rapport avec le contexte de crise qui affecte la plupart des pays du monde. Il a appelé la population à redoubler d’efforts, pour se lancer dans la culture, surtout du maïs, de la patate douce et de la pomme de terre qui peuvent pallier dans une certaine mesure le riz importé.
Le ministre a d’abord rappelé le contour des activités qui sont du ressort de son département, liées au développement d’une agriculture et d’une pêche résilientes pour aller vers la sécurité alimentaire. Le ministre de l’agriculture entouré par les directeurs de différents départements a abordé, la question des pénuries de denrées alimentaires importées, dans le pays.
Il a, lors de son intervention préliminaire, fait un tour d’horizon du travail mené par les différents départements plus particulièrement ceux en charge de l’agriculture et de la pêche. Il a interpelé la population à redoubler elle aussi, les efforts, pour se lancer dans la culture, surtout du maïs, la patate douce et de la pomme de terre qui peuvent pallier dans une certaine mesure le riz importé. La Banque Africaine de Développement (Bad) a finalisé avec le gouvernement un appui financier dans ce domaine.
Il va de soi que la problématique liée à la pénurie du riz dans le pays ne pouvait pas être absent des questions abordées. Il a rappelé la guerre en Ukraine, les pluies abondantes dans les pays producteurs de riz, la crise de la Covid-19 et la parité entre l’euro et le dollar sont entre autres les causes qui font que la situation est devenue de plus en difficile dans le monde. « Les Comores en font partie et nous ne sommes pas épargnées », dit-il. Pour lui, la probabilité qu’il y ait une crise alimentaire dans le monde n’est pas nulle. Le ministre de l’agriculture n’exclut pas la possibilité d’une hausse des prix des denrées alimentaires importés.
Cette conférence a eu le mérite d’exposer, une fois encore le fait, qu’une grande partie de ce que nous consommons ne provient pas de nos productions locales mais des produits importés. Et l’autre corollaire est d’avoir pour cela des habitudes alimentaires qui placent le pays dans une grande vulnérabilité au vu des contextes externes dont nous n’avons pas de prise. Dans tous les cas de figure, la situation présente devrait constituer un signe d’alarme pour que la société dans son ensemble et les autorités prennent la mesure d’un sursaut pour que le concept de résilience ne soit pas un vain mot dans un petit état insulaire comme le nôtre.
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