Incinération de médicaments: La Mairie et Ocopharma se rejettent la responsabilité

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Incinération de médicaments: La Mairie et Ocopharma se rejettent la responsabilité
Incinération de médicaments: La Mairie et Ocopharma se rejettent la responsabilité

Africa-Press – Comores. Samedi dernier, dans une vidéo parue sur la page Facebook de nos confrères de HaYba FM, on voit des camions qui déchargent des centaines de cartons de médicaments périmés dans un site (piste de l’ancien aéroport de Moroni) sous administration de la commune de Moroni. Cette scène a suscité des commentaires et créée l’émoi dans la population par ce manque de respect vis-à-vis des normes environnementales.

La Mairie de la capitale n’a pas tardé à réagir, dans un arrêté signé de la troisième adjointe au Maire Samra Bacar Kassim. La commune semble rejeter la faute sur l’Office Comorien de la Pharmacologie. « Nous regrettons la réalisation du présent acte dans notre site communal lequel abrite des familles ainsi que des activités sensibles (cimenterie, Hydrocarbures) », pouvait-on lire dans ce courrier daté du 16 janvier 2023. « Suite à l’acte d’incinération des médicaments périmés qui a lieu samedi 14 janvier 2023 dans l’ancien site aéroportuaire de Moroni Itsambouni, la Commune de Moroni affirme avoir reçu le courrier référencé en objet et a demandé une enquête de faisabilité de l’action pour validation du maire et de son bureau exécutif », a-t-ont appris dans ce courrier de la mairie envoyé à la ministre de la santé.

Contacté, le directeur général de l’Ocopharma a bel et bien confirmé l’existence de ce courrier de demande envoyé auprès de la commune, mais nous a confirmé avoir reçu une réponse favorable sur leur demande. « C’est la mairie même qui a identifié le site d’Itsambouni pour qu’on puisse incinérer les produits périmés », affirme-t-il. A en croire le directeur de l’Ocopharma, leur demande se résumait à pouvoir trouver un endroit pour incinérer leurs produits arrivé à péremption, mais que c’est la mairie qui a fait le choix du site contrairement à ce que la mairie avance dans son courrier envoyé à la ministre de la santé. Elle persiste n’avoir donné aucun avis favorable à l’Ocopharma. « Malheureusement cette procédure n’a pas été respectée (entendez la demande d’Ocopharma) et nous confirmons par la présente qu’aucun avis, validation et autorisation n’ont été prononcés ni délivrés par la Mairie de Moroni », insiste-t-elle.

Si la Mairie n’a pas donné une suite favorable à la requête de l’Ocopharma, pourquoi ce même jour un arrêté signé de la même troisième adjointe suspendait deux agents de la commune en l’occurrence Abdallah Said Bakar, responsable de l’aménagement et de la voirie et de Said Mohamed Said Mkandzile chef du service Urbanisme. « Les agents ci-dessous nommés sont relevés de leur fonction pour faute professionnelle grave », lit-on dans la note de service 23/01/003/CM 3ème Adjoint. Une question à laquelle la mairie n’a pas répondu dans son courrier annonçant la mesure de sanction contre ses agents. Et pendant ce temps, ce sont les riverains exposés aux odeurs toxiques et nauséabondes qui en subissent les conséquences. Ceux qui ont donné l’aval à un tel acte n’ont pas tenu compte de la dégradation de l’environnement et des conséquences à long terme sur la nappe phréatique.

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