Africa-Press – Comores. Triste nouvelle pour ceux qui ont la main verte. La fusariose qui est une maladie des bananiers qui impacte la production de bananes est probablement détectée au niveau du pays. Devant la presse, le directeur de l’INRAPE s’est montré très prudent en déclarant que les diagnostics réalisés présentent les symptômes de la maladie mais les résultats ne sont pas encore envoyés à l’extérieur pour confirmation.
Tout laisse croire la présence de l’épidémie au niveau du pays, mais des diagnostics peuvent s’avérer faux. Si bien que Hamza Abdou Azali a déclaré à la presse que son institut « n’a pas encore envoyé les échantillons à l’extérieur pour confirmation que c’est exactement la fusariose Foc TR4. Mais, comme je viens de vous dire toutes les analyses et des diagnostics les symptômes nous montrent qu’il s’agit de cette épidémie de fusariose Foc TR4. Nos agents l’ont signalé dans la région de Bandjini au sud de la Grande Comore. Donc, c’est pour cela qu’en attendant qu’on envoie les échantillons à l’université scientifique d’Afrique du Sud. Sur ce, nous avons jugé nécessaire d’informer la population surtout les agriculteurs. Il faut une mesure de gestion de cette maladie au niveau des cultivateurs. Car aucune variété de bananes ne peut résister face à cette épidémie, que ça soit Gros michel, Cavendish ou Pisang awad pour ne citer que ceux-là », indique à son tour Mouzdalifa Mmadi agronome biotechnologie du département santé végétation.
Lorsqu’on évoque le mot maladie, les visages des uns et des autres se referment compte tenu des risques sanitaires. Pourtant la maladie ne représente aucun danger pour l’homme. « Cette épidémie n’infecte que les bananiers, et une fois infectés ça se transmet entre les bananiers. Ça peut rester sous le sol durant des années, dès qu’on plante un bananier il sera infecté. Donc, il faut une mesure de gestion. Pour lutter contre la transmission, il faut que nos agriculteurs fassent attention, éviter les échanges des plantes de bananiers surtout si c’est un champ infecté. Il ne faut pas aussi utiliser le même couteau d’un bananier à un autre qui a l’épidémie. Bien évidement nous sommes en train de travailler afin de mettre en place une stratégie de vérification des produits bananiers. Ce qui nous permettra d’identifier ceux qui sont infectés, et également de préparer des produits non infectés pour nos agriculteurs », prévient-il à propos des mesures à prendre pour sauver la production.
Ainsi, le patron de l’INRAPE a pris le temps d’expliquer. « Faut-il tout d’abord savoir, qu’au début des années 1990, des milliers d’hectares de plantations commerciales de Cavendish en Indonésie et en Malaisie n’ont pas pu s’établir en raison de graves épidémies de Foc TR4. L’apparition de l’épidémie de Foc TR4 dans les variétés Cavendish en Chine (2004), aux Philippines (2008), au Mozambique (2013) et plus récemment à Mayotte Comores en (2020) a ravivé les inquiétudes quant à son potentiel destructeur dans les régions tropicales où la plupart des bananes destinées à l’exportation et à la consommation locale sont cultivées. Et l’analyse préliminaire des risques a indiqué que la propagation de TR4 en Afrique et en Amérique n’était qu’une question de temps. Les symptômes sont apparus dans le pays », explique-t-il.
Et de poursuivre « ayant faire des diagnostics dans différents champs, nous avons découvert les symptômes de cette maladie fusariose Foc TR4 sur les bananiers. C’est la quatrième version de ce virus, une fois qu’il infecte un bananier il le détruit et surtout que c’est transmissible aux autres bananiers. Pour le moment il n’y pas de produits chimiques pour éradiquer cette maladie ».
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