Marchés et Ramadan: la Sécurité Fait Défaut

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Marchés et Ramadan: la Sécurité Fait Défaut
Marchés et Ramadan: la Sécurité Fait Défaut

Africa-Press – Comores. En dépit des engagements formulés avant le Ramadan, la sécurité dans les marchés de la capitale reste fragile. Clients et commerçants subissent les effets d’une insécurité persistante, alors que les mesures promises tardent à se concrétiser.

Face à la recrudescence des vols, les autorités avaient promis d’intensifier les descentes de police dans les marchés dès le début du mois sacré. Or, cette promesse n’a pas été tenue et les délits se multiplient. Le marché de Volovolo, principal centre d’approvisionnement de Moroni, est devenu un repaire pour les pickpockets et les agressions. Ainsi, le 8 mars dernier, une femme a perdu 750 000 francs comoriens après avoir retiré de l’argent à la banque pour préparer le Ramadan. « Je suis allée directement au marché après la banque, mais en payant mes achats, j’ai constaté que mon sac était entrouvert et que mon argent avait disparu, » raconte-t-elle, encore sous le choc, au commissariat de police.

Les commerçants ne sont pas épargnés non plus. Une vendeuse du marché a vu son téléphone et son porte-monnaie subtilisés en pleine journée. « Nous sommes livrés à nous-mêmes, personne ne veille sur notre sécurité, alors que les promesses ont été faites, » déplore Fatima Ali, une commerçante habituée du marché. Pourtant, une conférence de concertation avait eu lieu avant le début du Ramadan entre les forces de l’ordre, le Mouftorat et d’autres acteurs concernés, afin de renforcer la sécurisation des marchés et des gares routières. Mais jusqu’à présent, aucune mesure concrète n’a été appliquée sur le terrain.

Dans ce climat d’insécurité grandissante, commerçants et usagers appellent à une intervention immédiate des autorités. « Il faut que la police et la gendarmerie prennent enfin leurs responsabilités, surtout dans les zones à forte affluence comme les marchés, » insiste un commerçant de Volovolo. Alors que le mois de Ramadan bat son plein et que la fréquentation des marchés ne cesse d’augmenter, l’absence d’un dispositif sécuritaire fiable dissuasif transforme ces lieux en véritables espaces de vandalisme.

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