Artère Principale de Mayanga Menacée par Érosion

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Artère Principale de Mayanga Menacée par Érosion
Artère Principale de Mayanga Menacée par Érosion

Africa-Press – Congo Brazzaville. La principale voie d’accès au quartier Mayanga, dans le 8ème arrondissement de Brazzaville, est menacée par une érosion. Cette érosion qui connaît une avancée spectaculaire, a englouti sur son passage des habitations et une école à l’arrêt ex marché. Se trouvant à 5 mettre de l’artère principale les populations craignent que soit coupée en deux la route qui mène à Agri-Congo, la seule issue qui permet de se rendre au centre-ville.

Le quartier Mayanga dans le 8ème arrondissement de Brazzaville est menacé par une érosion qui progresse à pas de géant, vers sa principale route bitumée, la seule issue de sortie vers le centre-ville. Cette érosion qui a déjà emporté sur son passage plusieurs habitants et un complexe scolaire prive, risque dans un proche avenir de couper la route en deux. Face à cette situation, les habitants de Mayanga et ceux qui vivent à quelques encablures de cette érosion lancent un cri d’alarme pour stopper cette érosion.

« Nous étions surpris de voir un matin, cette érosion prendre de l’ampleur au point de ravager cette école qui est à proximité du goudron. Nous craignons qu’avec l’arrivée de la saison de pluies, cette érosion progresse et coupe la voie principale, la seule qui nous permet de se rendre au centre-ville et à Agri-Congo, ou l’on s’approvisionne en légumes », déplore Aimé Matondo, un habitant de Mayanga.

Gisèle Mienandzi, une commerçante qui vend les cossettes de manioc à quelque mètre de l’érosion, grand pour commerce. « J’exerce mon petit commerce ici depuis des années, nourris ma famille avec ce que je gagne, malheureusement l’avancée spectaculaire de cette érosion risque d’impacter négativement sur mon revenus journalier ».

Au-delà de plus d’une érosion enregistrée à Mayanga, les populations ont exprimé la nécessité de faire face à cette situation désastreuse qui enfreint le droit des populations à une meilleure condition de vie.

« Ces érosions sont pour la plupart causés par la pression d’eau lors des pluies diluviennes, c’est le cas de cette érosion qui se trouve à l’arrêt ex marché, qui au départ était un petit trou, mais avec la tombée des pluies il s’est agrandi, ravageant des domiciles et écoles, heureusement que les élèves ont été délocalisés deux mois avant. Nous demandons aux autorités de prendre des précautions en cette saison sèche pour traiter l’érosion avant que la route ne soit touchée », dit Sydney Ifoua, un autre habitant de Mayanga.

Jean Daniel Oualembonkazi, craint aussi que ces années d’investissement soient drainés dans les eaux de pluies « Je suis ici depuis plusieurs années et c’est avec amertume que j’assiste à l’avancée cette érosion qui va non seulement couper la route, mais aussi dévaster des habitants que nous avons construits au bout plusieurs années de dur labeur. Les chefs de quartier sont informés, mais les autorités ne réagissent pas ce qui nous fait sombrer dans le désespoir ».

A Brazzaville, aucun quartier n’est épargné. L’inertie du gouvernement à trouver de réponses à ce phénomène d’érosion, prend de plus en plus des proportions inquiétantes, pourtant, c’est depuis décembre 2023 que premier ministre avait annoncé devant les élus du peuple, lors de séance des questions orales avec débats à l’assemblée nationale, qu’un budget de 2,5 milliards de FCFA a été décaissé pour régler l’épineuse question du traitement des érosions. Après plusieurs mois, cette annonce peine à se matérialiser.

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