145e Anniversaire Du Traité Brazza-Makoko Colloque

3
145e Anniversaire Du Traité Brazza-Makoko Colloque
145e Anniversaire Du Traité Brazza-Makoko Colloque

Africa-Press – Congo Brazzaville. Le colloque international sur la « route de l’histoire » consacré au 145e anniversaire de la signature « De Brazza-Makoko », du 10 septembre 1880, s’est tenu dans l’auditorium Denis-Sassou -N’Guesso, du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, en présence du directeur de cabinet de la ministre de l’Industrie culturelle, artistique, touristique et des Loisirs, Lis-Pascal Moussodji Nziengui, de la présidente du comité d’honneur de ce colloque, Bélinda Ayessa, et de sa coordonnatrice Eugénie Opou Mouayini.

Le colloque international consacré sur la signature du Traité Brazza-Makoko, du 10 septembre 1880, avait pour objectif de porter un regard discursif, dans une approche interdisciplinaire et transdisciplinaire, sur les fondements anciens et le devenir contemporain des chefferies et royaumes africains, dans un contexte mondial marqué par de profondes mutations sociales, politiques et culturelles. Il a réuni des sommités nationales et celles venues des quatre coins du monde, dont l’expertise est avérée et l’autorité respectée. Dans son allocution, l’administrateur maire de l’arrondissement 2 Bacongo, Bernard Batantou, représentant le président du Conseil départemental et municipal, député maire de la ville de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, a souhaité la bienvenue et un agréable séjour dans la capitale congolaise aux délégations venues de l’étranger, avant d’exprimer le vœu de voir ce colloque, qu’il a qualifié de moment de réconciliation avec le passé, déboucher sur des résolutions et des conclusions fécondes.

Pour sa part, la coordonnatrice du colloque, Eugénie Opou Mouayini, est revenue sur la date du 10 septembre 1880 qui a marqué un moment crucial pour l’Afrique subsaharienne avec la signature du Traité de protectorat Makoko- De Brazza ; un accord qui redéfinit les relations entre l’Afrique en général, le Congo en particulier et la France, jetant les bases d’un héritage historique et culturel complexe. « Ce traité, signé entre le roi Makoko Iloo 1er et l’explorateur franco-italien Pietro Savorgnan de Brazza, a été souvent débattu pour ses implications coloniales. Je puis affirmer sans risque de me tromper que pour tous les hôtes qui ont marqué ces instants à l’encre indélébile, célébrer cette date signifie reconnaître les racines communes et transformer la mémoire en un instrument de la cohésion sociale car cet événement nous confère le pouvoir de briser les tabous et les préjugés », a-t-elle indiqué. Avant d’ajouter que cet événement donne l’occasion de jeter des ponts entre les communautés diverses et variées et les afro-descendants, en impliquant les hautes fonctions royales des représentants institutionnels et des universitaires internationaux.

Le colloque conduit les participants aux carrefours de plusieurs savoirs

La présidente du comité d’honneur de ce colloque, également directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Bélinda Ayessa, a souligné que les prescriptions de l’écriture de l’histoire inculquent de donner à l’opération historiographique les outils de son élaboration et les modes d’existence du passé. « Elle fait du passé, en l’occurrence de notre passé, un lieu d’intelligence et d’intelligibilité de notre mémoire collective », a-t-elle dit. La tenue de ce colloque international constitue non seulement l’occasion d’une relecture du passé mais surtout la circonstance de réappropriation d’un moment, le 10 septembre 1880. « Voici 145 ans que s’est inscrite sur la route de l’histoire la mémoire d’une rencontre, celle de Pierre Savorgnan-de-Brazza et le Makoko Boulagnaon Iloo 1er. Depuis, l’histoire de notre pays n’a cessé d’être le chemin de vie des hommes qui le portent vers de grandes ambitions. Elle est aussi devenue le lien d’une quête épistémologique de sens et de signification dont la particularité est la dissémination paradigmatique en interdisciplinarité. Le colloque de ce jour est donc l’occasion d’aiguiser des regards croisés autour de l’objet thème: Sur la route de l’histoire », a déclaré Bélinda Ayessa.

Le directeur de cabinet de la ministre de l’Industrie culturelle, artistique, touristique et des Loisirs, Lis-Pascal Moussodji Nziengui, représentant la ministre, a salué l’organisation de ce colloque, véritable trait d’union entre le passé, le présent et l’avenir, et a invité les conférenciers à revisiter l’histoire des chefferies et royaumes, pas pour s’enfermer dans le passé, dans une autarcie mémorielle, mais pour bâtir l’avenir. Lis-Pascal Moussodji Nziengui a précisé que les objectifs de ce colloque épousent la vision de promouvoir la recherche en histoire, en anthropologie, conformément à la vision du président de la République, chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, qui fait de la recherche scientifique son cheval de bataille.

Après ces allocutions, les participants ont suivi la leçon inaugurale de ce colloque, présentée par Erickson Opou, sur le thème « Sur la route de l’histoire, mémoire d’un peuple ». L’orateur a centré sa conférence inaugurale sur une question essentielle: Comment la reconstitution du passé peut-elle contribuer à forger l’identité d’un peuple? Pour lui, le retour sur le passé favorise la naissance d’une conscience groupale et s’ouvre à une inter-subjectivité constructive. Toutefois, revenir sur son passé ne signifie en rien une autarcie culturelle ou un repli identitaire, mais un moyen d’engager un dialogue constructif avec soi-même et avec l’autre. Pour terminer, il a indiqué que revisiter son histoire et se réconcilier avec son passé, c’est revendiquer son droit d’identité et la dignité. Notons que la cérémonie d’ouverture a été agrémentée par plusieurs groupes tradi-modernes.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Brazzaville, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here