40e Marché de la poésie : à nouveaux poètes, mots nouveaux

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40e Marché de la poésie : à nouveaux poètes, mots nouveaux
40e Marché de la poésie : à nouveaux poètes, mots nouveaux

Africa-Press – Congo Brazzaville. Le Marché de la poésie s’est installé à nouveau sur la place Saint-Sulpice, à Paris, pour accueillir, comme chaque année, près de 500 éditeurs et revues, plusieurs milliers de lecteurs. Gabriel Mwéné Okoundji est parmi les intervenants.

Le poète congolais, sous l’œil bien veillant de son compatriote et écrivain Emmanuel Dongala, a signé sa participation par la table ronde « États généraux le son du poème », du 8 juin.

Lors de cette table ronde sous la Scène/Chapiteau du Marché, Gabriel Mwéné Okoundji, Hortense Raynal et Éric Sarner, avec Didier Cahen dans le rôle de modérateur, ont permis à l’assistance des échanges interactifs.

Bel exercice d’explication de texte de la part de ces trois poètes qui se sont prononcés à propos de l’assonance, sa répétition, l’instauration des échos entre les mots et, par là – même, l’installation des correspondances de sens entre eux, la combinaison à l’allitération, puis la création d’une musique à partir des vers en mettant en évidence une unité de sons. Et de ces sons, comment ils s’amplifient de nos jours avec l’arrivée du numérique.

Pour sa parole poétique à cette table ronde, Gabriel Mwéné Okoundji, le grand poète natif du Congo et Aquitain de cœur, homme-fleuve, a puisé dans sa culture d’origine que dominent deux figures tutélaires, celles d’Ampili et de Pampou, passeurs de la parole essentielle.

Il a expliqué que les philosophes sont nés de la poésie orale. De sa société dite orale, le chant du poète ne peut pas se dire que par l’oralité. « L’oralité est le seul moyen qu’on a, nous humains, pour transmettre à l’autre le chemin de sa vie », admet-il.

Qui dit oralité, référence à la bouche. « C’est de la bouche à l’oreille que l’on peut prétendre entendre ce qui fait de l’homme un homme », ajoute le poète congolais.

De celle-ci, surgit la parole essentielle qui s’appelle « liloba », en lingala, le son, le rythme, le murmure, la lumière, en français, autant de paroles permettant à apprend à l’autre d’être debout malgré les dénivellations de l’existence, de la terre.

« L’oralité, c’est toute parole qui a du sens dans cette part de transmission qui s’appelle le dire », précise Gabriel Mwéné Okoundji.

Et le dire, c’est la part du son, la symétrie de l’une à l’autre.

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