Média : et Massein Pethas créa ” Mayomb’ ” !

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Média : et Massein Pethas créa
Média : et Massein Pethas créa " Mayomb’ " !

Africa-Press – Congo Brazzaville. Du papier recyclé, de l’encre végétale, de la matière grise, une volonté de fer, voilà la recette d’une success Story d’un enfant qui commença l’école assis par terre. De « La Rue Meurt » à « Mayomb’ », l’enfant a non seulement appris à tourner les pages mais il a surtout appris à les écrire.

Un père cheminot, une mère infirmière, une dizaine de frères et sœurs, l’école publique où il suit les cours le cul par terre. Voilà le décor posé pour le jeune Massein, né un beau jour d’août à la fin des seventies du côté de Brazza la verte. Plus tard, le lycée Pointe- Noire 2 puis l’Université Marien-Ngouabi pour une licence en droit privé, voilà pour les bagages. Pour les fins de mois qu’il faut arrondir, l’étudiant d’alors nous raconte : « Après les événements de Brazzaville, je voyais peu de réels débouchés autour de moi et j’ai commencé à écrire dans le journal de mon oncle, Jean Claude Zounga Bongolo, qui était le directeur de l’hebdomadaire satirique « La Rue Meurt » avec le P’tit David qui a marqué la mémoire d’une génération. Je voyais ça plutôt comme un jeu car j’étais focus sur mes études de droit. Pour finir, je suis devenu le rédacteur en chef du journal en 2003. Ça a duré trois ans, le contexte était assez tendu à l’époque, entre braquage et intimidations, avant que je quitte le journal qui connaissait quelques difficultés ».

Ce fils de cheminot à la plume agile ? Il est l’homme qu’il faut à Pucette Sassou N’Guesso pour lancer son magazine « L’événementiel ». Nous sommes en mai 2008 et Massein Pethas dirigera ce magazine à succès jusqu’en 2010, préférant se consacrer alors à sa maîtrise de droit. Mais, pour des raisons obscures de délai, l’Université refuse sa candidature et le droit s’en va de travers. Alors, pour gagner sa vie dans l’attente d’une prochaine aventure, Massein se mue en designer avant qu’une nouvelle aventure ne vienne frapper à sa porte : « Oui, j’ai intégré Radio Mucodec en 2011 à Pointe Noire, j’étais à la fois reporter et animateur, c’est une longue histoire qui dure depuis dix années et, depuis le début de 2021, je suis le responsable de la communication d’entreprise à Brazzaville ». Il y a aussi cette phrase de John Fitzgerald Kennedy qui trotte dans sa tête : « Ne demandez pas ce que le pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le pays ». Pour le pays, Massein peut faire des images…

C’est ainsi qu’il gagne le concours de courts métrages Cab On Tour où vingt-deux pays africains sont en lice pour remporter le prix de 3000 euros. Bingo ! Massein rafle la mise ! Et d’appuyer à nouveau sur le REC de sa caméra pour enchaîner sur des films documentaires : « Les temples maudits du Congo », « Loudiman », « Les aventuriers du cinéma perdu ». A travers villes et villages, Massein Pethas lance également le projet itinérant de « La Caravane du cinéma congolais » avec le soutien du Consulat général de France de Pointe-Noire. Autant d’images et de voyages qui n’altèrent pas sa passion de l’écriture : « C’est en 2018 que j’ai eu l’idée de “Mayomb’”, un magazine orienté vers la biodiversité et inspiré de « La Rue Meurt » mais avec des bandes dessinées en lieu et place des caricatures de l’époque. J’avais l’idée d’un format similaire à Paris Match et l’envie d’avoir pour seule thématique le Bassin du Congo. Ayant une aspiration naturelle pour l’écologie, il m’a semblé logique d’utiliser une encre végétale et du papier recyclé pour l’impression. Mayomb’ aborde les questions environnementales et de biodiversité face à la convoitise et à la pression des multinationales et des grandes entreprises », explique Massein.

Après un premier numéro tiré à 1000 exemplaires, “Mayomb’” séduit la Délégation de l’Union européenne qui lui confie la réalisation d’un numéro spécial « Le dernier paradis » pour valoriser ses actions en faveur de la biodiversité congolaise. Le succès appelant le succès, le prochain tirage du magazine trimestriel “Mayomb’” est prévu à 50 000 exemplaires pour être distribué non seulement au Congo mais aussi en République démocratique du Congo, Centrafrique, Gabon, Rwanda, Burundi, Tchad et en France. Quand je vous dis Success Story !

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