Musique : Lechapus et Magnum mélangent l’électronique et la rumba congolaise

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Musique : Lechapus et Magnum mélangent l’électronique et la rumba congolaise
Musique : Lechapus et Magnum mélangent l’électronique et la rumba congolaise

Africa-Press – Congo Brazzaville. Venu à Brazzaville dans le cadre du festival ” Boya kobina” ou “Venez danser” organisé par Delavallet Bidifieno N’Kouka, le Français Lechapus a livré un spectacle en duo avec le Congolais Magnum à l’Institut français du Congo (IFC) et à Kombé, dans le huitième arrondissement, Madibou.

Lechapus est un artiste musicien français qui fait de la musique électronique avec des déchets plastiques. Dans son pays, il ramasse des ordures, notamment des bouteilles en plastique pour en faire des instruments de musique. Il sonorise aussi et invente le système électro acoustique qui permet de sonoriser les harmoniques du plastique. C’est dans ce cadre qu’il a été invité par l’organisateur du festival “Boya kobina” à Brazzaville pour une résidence croisée avec le Congolais Magnum.

Durant quinze jours, les deux artistes ont travaillé pour façonner un spectacle. C’est ainsi qu’ils ont animé deux concerts, notamment à la Cafèt de l’IFC, le 1er décembre, et à Kombé, le 3 décembre. Magnum a intégré le rythme “rumba” et inséré le “sèbene” dans la musique électronique de Lechapus. Les deux artistes ont même créé une chanson intitulée “Ce n’est pas mal”. Le message étant de faire de la poésie autour de la fin du monde et de dire qu’il faut profiter parce qu’ici sur terre l’on est bien, donc il faut danser, a expliqué Lechapus.

Outre les productions musicales, Lechapus a animé des ateliers à Kombé où il a fabriqué des instruments, en mettant sous pression d’air des bouteilles ramassées dans la rue, avec des valves, des pneus de voiture qu’il a encastrés dans les bouchons de bouteilles, engouffrant la bouteille avec une pompe à vélo, tout en l’accordant et faisant des notes pour créer un instrument atypique.

Au-delà de leur duo sur scène, Lechapus et Magnum ont fait partie d’un documentaire qui sortira en janvier, dont les réalisateurs sont venus de France. Dans ce documentaire, les deux artistes jouent dans les rues de Makélékélé, le premier arrondissement de Brazzaville. « Nous espérons prochainement jouer dans les rues de Makélékélé, dans les endroits de Brazzaville, à Pointe-Noire capitale économique du Congo, à Kinshasa en République démocratique du Congo, et bien entendu dans d’autres villes africaines et dans des capitales européennes. Je rappelle qu’avec Magnum, on s’est rencontré il y a trois ans, j’étais venu au festival “Boya kobina”. Il m’avait donné des rudiments de la rumba congolaise, on avait fait le lien, et présentement on a travaillé la musique ensemble, ça marche », a expliqué Lechapus.

Quant à la suite de son programme, Lechapus a fait savoir qu’en France il joue sa musique électronique dans les festivals devant un public souvent varié entre 25 et 35 ans. Courant cette semaine, il va se produire au festival électronique à Rennes, en Bretagne. Puis courant le premier semestre de 2023, il sera en tournée en janvier dans le sud de la France et va également lancer son premier album, le 13 avril, avec une date à Paris et une autre à Nantes. A propos de cet album, il a fait des prises de son avec Alain Koudou, François de Sandzis et Magnum dans un studio à Poto-Poto, le troisième arrondissement de Brazzaville, pour l’intégrer dans ce disque.

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