RDC: l’APNAC s’inquiète de la croissance de la corruption occasionnant des pertes en milliards de dollars à l’Etat

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RDC: l’APNAC s’inquiète de la croissance de la corruption occasionnant des pertes en milliards de dollars à l’Etat
RDC: l’APNAC s’inquiète de la croissance de la corruption occasionnant des pertes en milliards de dollars à l’Etat

Africa-Press – Congo Brazzaville. Pour 148 cas des dénonciations enregistrés en 2020, le manque à gagner par l’Etat congolais a été de 7 979 152 682,575 USD et 150 terrains de l’Etat spoliés. Tandis qu’en 2022, seuls 69 cas ont été enregistrés pour un manque à gagner équivalent à 62 645 621 915 USD et 10 sites miniers artisanaux illégaux.C’est ce qu’a indiqué le Président du Réseau des parlementaires africains contre la corruption en République Démocratique du Congo (APNAC-RDC), Jean-Pierre Pasizapamba, lors d’un point de presse tenu, ce samedi 14 mai 2022, à Kinshasa.

Selon l’honorable Pasizapamba, ces chiffres sont récoltés auprès de la population congolaise qui dénonce à travers le numéro vert mis en place (0827741441 ), et qui reste encore ouvert pour toute dénonciation des corruptions et des anti-valeurs.

Pour l’APNAC-RDC, cette inquiétude va plus loin d’autant plus qu’il y a de plus en plus de cas de libération systématique des corrupteurs et corrompus sans oublier des cas emblématiques enregistrés par la justice.

« Pourquoi tous nos efforts sont anéantis par ceux qui sont sensés accompagner le Chef de l’Etat dans son engagement. Leur relâchement est une honte pour la justice congolaise. C’est un découragement pour les dénonciateurs, c’est un non-sens pour les actions de lutte contre la corruption. », a d’éploré Jean-Pierre Pasizapamba.

Et d’ajouter : « nous déplorons aussi le fait que quand nous dénonçons, nous n’avons pas des mécanismes pour pouvoir investiguer. Le Gouvernement central dispose d’un arsenal de services en commençant par la justice avec ses structures de contrôle qui doivent exploiter ces rapports pour s’en servir. » a souligné Jean-Pierre Pasizapamba.

D’après lui, l’objectif de ce point de presse est de responsabiliser la population congolaise dans son ensemble en commençant par les dirigeants.

À cet effet, l’APNAC-RDC recommande à l’Assemblée nationale d’accélérer le vote de la loi anti-corruption déclarée recevable par la plénière depuis le 18 juin 2020, mais non traitée par la Commission ad hoc jusqu’à ce jour.

Au Gouvernement central, l’APNAC veut qu’à travers la justice, la stratégie nationale de lutte contre la corruption qui vient d’être rendue publique par l’APLC et toutes les structures de dissuasion dont il dispose, il puisse traquer les corrupteurs et les corrompus.

Le député national Pasizapamba est d’avis que les seuls remèdes pour lutter contre la corruption en RDC reposent sur la sanction.

Ainsi, l’APNAC propose quatre lois:

1° La Proposition de Loi modifiant et complétant le Code pénal;

2° La Proposition de loi portant création de l’Agence Nationale anti-corruption. Cette Loi a déjà été examinée à l’Assemblée Nationale et au Sénat, mais la Commission mixte-paritaire est attendue depuis plus d’une année;

3. La Proposition de Loi portant droit d’accès à l’information;

4. Le Projet de Loi portant lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et prolifération des armes à destruction massive s’ajoute à cette longue liste.

Agnès KAYEMBE

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