Gestion forestière : renforcer l’observation indépendante pour une meilleure transparence

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Gestion forestière : renforcer l’observation indépendante pour une meilleure transparence
Gestion forestière : renforcer l’observation indépendante pour une meilleure transparence

Africa-Press – Congo Brazzaville. La République du Congo a enregistré des progrès en matière de gestion forestière au cours de ces dernières années, grâce au mécanisme de l’Observation indépendante externe(OIE). Mais de nombreux défis subsistent, notamment

un manque de coordination des activités de l’observation, l’absence de méthodologie harmonisée et de recherche de financements.

Les activités de l’OIE au Congo ont obtenu des résultats concrets, à savoir des sanctions administratives et suspensions de permis de grandes exploitations agricoles et minières. L’OIE a également contribué au processus de réforme du Code forestier, y compris l’introduction du principe de partage de la production de l’exploitation forestière.

L’OIE est pratiquée au Congo dans de nombreux secteurs comme le respect du droit foncier, agro-industrie, exploitation minière, corruption et par de nombreuses Organisations non-gouvernementales (ONG) sur le territoire national, autant dans les grandes villes que dans les départements. Certaines ONG œuvrent également à développer et soutenir la veille communautaire, pour aider les communautés locales et autochtones du pays à faire valoir leurs droits.

En rendant publiques ces recommandations à la veille de l’an 2022, les partenaires du pays entendent interpeler les autorités congolaises sur la nécessité de renforcer le rôle de l’OIE et la coordination des activités. En effet, cette note d’analyse a pour but de dresser un état des lieux de l’observation indépendante, en se focalisant sur les OI qui opèrent « sans mandat officiel du gouvernement » et sont même appelés « non mandatés » ou « externes ».

Pour cela, les partenaires ont suggéré que sur la base de la cartographie des organisations de la société et le travail effectué par le Système normalisé des OIE (SNOIE-Congo), que l’État congolais élabore un document résumant les différentes plateformes sectorielles dans lesquelles les OIE sont actives. En plus, le Congo doit concevoir une feuille de route pour détailler les rôles respectifs et comment mieux coordonner les activités d’observation de terrain et de plaidoyer.

« En dehors de leur participation à la lutte contre le changement climatique, toutes les OIE pourraient songer à appliquer la méthode de l’OI au suivi de sa mise en œuvre, et en particulier à l’examen de l’évolution de la couverture forestière par rapport aux engagements pris. Une autre piste de recherche pourrait être l’examen des flux de financement disponibles et dépensés pour la mise en œuvre de la CDN par les ONG plus spécialisées dans la transparence financière », souligne la note d’analyse.

Pour mémoire, le SNOIE-Congo est un ensemble de procédés de surveillance de l’exploitation des ressources naturelles ayant pour base une norme internationale (ISO 9001 : 2015) comprenant l’observation, la vérification, la communication et le lobbying. Il consiste à documenter et à dénoncer les violations liées à l’exploitation des ressources naturelles, suivre et diffuser les décisions des autorités compétentes. Cependant, le SNOIE est principalement focalisé sur les acteurs du secteur forestier n’incluant pas les secteurs miniers, des hydrocarbures.

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