Africa-Press – Congo Brazzaville. Le préfet, directeur général de l’Administration du territoire, Bonsang Oko-Letchaud, a rappelé, le 16 juillet à Brazzaville à l’ouverture de l’atelier national de l’identité numérique, que cette problématique représente aujourd’hui un pilier de la citoyenneté à l’ère de la digitalisation.
Organisé du 16 au 18 juillet sur le thème « Vers une identité numérique inclusive et sécurisée », l’atelier national de l’identité numérique regroupe, entre autres, l’ensemble des parties prenantes publiques et privées. Le but étant d’informer et de sensibiliser les acteurs institutionnels et opérationnels aux dernières avancées technologiques en matière d’investigation criminelle et présenter des solutions adaptées aux besoins de terrain.
Il s’agit spécifiquement de partager un état des lieux des difficultés techniques et organisationnelles rencontrées par les forces de sécurité et les agences nationales; de renforcer les capacités de la police technique et scientifique sur l’ensemble du territoire national, grâce à des outils biométriques innovants; de familiariser les participants avec la Thales Evidence and Investigation Suite pour optimiser les enquêtes et préparer des dossiers juridiques solides.
Représentant le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, le préfet, directeur général de l’Administration du territoire, a rappelé que l’identité numérique est une urgence d’Etat, un impératif de justice, un chantier stratégique pour le pays. « Ce chantier que nous ouvrons aujourd’hui n’est pas seulement technique ou administratif, mais aussi il est hautement stratégique, éminemment politico-sécuritaire et essentiellement humain. Aujourd’hui, de nombreux citoyens ne disposent pas de documents d’identité en cours de validité. Cette situation entraîne pour une part importante de la population congolaise l’absence de reconnaissance officielle, un accès restreint aux droits ainsi qu’une inexistence administrative effective », a rappelé Bonsang Oko-Letchaud.
Selon lui, dans un environnement mondial marqué par l’interconnexion, l’identité numérique s’impose progressivement comme un droit fondamental, essentiel pour accéder aux services clés, garantir la sécurité et faciliter la participation des citoyens à la vie publique. « Je puis vous dire que la transformation digitale de notre administration est une ambition présidentielle, un engagement gouvernemental. L’année 2024 ayant été consacrée à la jeunesse poursuit son cours, ce chantier est une vision éclairée par son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République. Cette session d’aujourd’hui est une continuité de la formation des jeunes aux métiers du numérique », a-t-il précisé au nom du ministre Raymond Zéphyrin Mboulou.
Il a, par ailleurs, assuré que le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, garant de l’identification, de l’état civil et de l’organisation territoriale, porte avec détermination cette dynamique grâce à l’appui de la Banque mondiale. Ceci à travers le Projet d’accélération de la transformation numérique pour accroître l’accès de la population mal desservie à internet haut débit et d’améliorer les capacités du gouvernement à fournir des services publics adaptés au numérique. « Nous avons l’opportunité de poser les fondations d’une identité numérique unifiée, fiable, performante, inclusive et surtout souveraine. L’identité numérique ne se résume pas à une innovation technologique, mais constitue un instrument de justice sociale, un vecteur d’inclusion, et un levier de modernisation de l’État, contribuant ainsi à l’efficacité administrative, à la transparence des politiques publiques. Elle est également un enjeu majeur de sécurité nationale. Dans un contexte régional marqué par des menaces transfrontalières croissantes, il est impératif que nos institutions soient dotées d’outils d’identification modernes, fiables et interopérables », a précisé Bonsang Oko-Letchaud.
Cet atelier constituant une étape stratégique de ce processus, le directeur général de l’Administration du territoire a souligné la nécessité pour les parties prenantes d’y poser ensemble les jalons techniques, juridiques et éthiques d’un système fiable.
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