Africa-Press – Congo Brazzaville. Le Ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Rigobert Maboundou, a invité le 11 novembre à Brazzaville les jeunes à exploiter pleinement les opportunités uniques offertes par le réseautage, les échanges avec des acteurs majeurs, ainsi que les experts nationaux et internationaux, en vue de renforcer les partenariats et de développer leurs entreprises et start-up.
Ouvrant la deuxième édition du Salon de l’Innovation, de la technologie et de l’entrepreneuriat au Congo (SITEC), le ministre a rappelé que la jeunesse congolaise représente aujourd’hui 76% de la population, selon les résultats du dernier recensement général de la population et de l’habitation. Elle constitue ainsi, à une échelle incontestable, la première richesse nationale et un levier stratégique essentiel pour garantir le développement durable, la cohésion sociale et la prospérité économique du pays.
Rigobert Maboundou a souligné que le développement repose avant tout sur la qualité humaine, un haut niveau de formation et une recherche scientifique efficiente aboutissant à de bons résultats. Néanmoins, ce potentiel remarquable reste freiné par des contraintes majeures telles que le taux de chômage élevé, qui atteint 26,8% en milieu urbain, ainsi qu’une formation souvent déconnectée des réalités du marché.
Partant du constat qu’une large part des Congolais a hérité d’une culture administrative favorable à l’emploi salarié, le ministre a encouragé les jeunes à embrasser la créativité et à privilégier les initiatives entrepreneuriales.
« Le présent salon s’inscrit pleinement dans cette dynamique nationale et internationale. Il illustre de manière tangible ce que nous pouvons accomplir lorsque l’Etat, la société civile et les partenaires techniques et financiers conjuguent leurs efforts au service de la jeunesse. Parce que l’Etat ne le fera jamais seul », a déclaré le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique.
Pour sa part, le Président de la Fondation BantuHub, Vérone Mankou, promoteur de l’évènement, a souligné que 50% des entreprises créées au Congo sont fondées par des jeunes, mais que la majorité de ces initiatives tendent à disparaître au bout de trois à cinq ans. Les chiffres en témoignent avec clarté. Il est donc essentiel de disposer d’un espace d’échange et de partage d’expériences afin que les jeunes porteurs de projets, qu’ils soient en phase de création ou déjà engagés dans l’aventure entrepreneuriale, puissent tirer les enseignements de ceux qui ont franchi ces étapes et accumulé de l’expérience.
Selon lui, au-delà de l’entrepreneuriat, des thématiques connexes comme l’éducation, qui constitue également un cadre d’échanges et de débats lors du SITEC, sont tout aussi cruciales. « Parce que nous pensons que l’entrepreneuriat ne doit pas être seulement ce mot qu’on entend lors des salons ou des conférences, mais ça doit aussi s’apprendre à l’école. Malheureusement, notre système scolaire actuel forme davantage de salariés. Nous souhaitons un changement de paradigme qui permette de préparer à la fois des salariés compétitifs et des entrepreneurs capables de réussir dans tous les secteurs », a-t-il martelé..
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