Africa-Press – Congo Brazzaville. Le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, a ouvert les travaux de l’atelier de validation de la « stratégie nationale pour la mer et les eaux continentales » en présence du secrétaire permanent du Comité interministériel de l’action de l’État en mer et dans les Eaux continentales, Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck, et des partenaires du Congo en la matière.
Les travaux de l’atelier de validation de la « stratégie nationale pour la mer et les eaux continentales », qui ont débuté le 2 juin à Brazzaville, prendront fin le 6 du même mois. « Notre objectif à travers cet atelier est d’établir un cadre d’actions commun et cohérent pour la politique maritime, littorale et des eaux continentales. Il s’agit de définir ensemble les orientations, les programmes et les mesures qui permettront de favoriser la croissance d’une économie maritime et fluviale durable, capable de répondre aux enjeux sécuritaires, sociétaux et environnementaux de notre pays », a déclaré le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, qui est porteur de cette stratégie.
Le ministre a, par ailleurs, souligné qu’élaborer une stratégie pour la mer et les eaux continentales, c’est tenir compte de profondes mutations qui affectent ces domaines. « La première concerne les évolutions technologiques récentes qui offrent des opportunités pour valoriser et surveiller nos espaces maritimes et fluviaux. La seconde est le changement climatique qui affecte directement et durablement le secteur marin et fluvial », a-t-il précisé. Face à ces défis, la stratégie en cours de validation entend promouvoir des mesures d’adaptation et de résilience, notamment la protection du littoral, le système d’alerte précoce contre les inondations, les aménagements portuaires et fluviaux tenant compte de l’évolution du climat ; la gestion écosystémique des pêches.
Le comité interministériel joue sa partition
En sa qualité de porteur de la « stratégie nationale pour la mer et les eaux continentales », le ministre Charles Richard Mondjo a salué le travail déjà accompli par le Secrétariat permamenent du Comité interministériel de l’action de l’État en mer et dans les Eaux continentales qui organise cet atelier en assurant la coordination des contributions de chaque ministère et partie prenante étant donné que les enjeux maritimes et fluviaux sont transversaux. Ils concernent notamment la pêche, l’énergie, l’aménagement du territoire, les hydrocarbures et les mines, la recherche scientifique et la formation.
Ce mécanisme de concertation interministérielle est le garant de la cohérence de cette stratégie et de sa mise en œuvre, à en croire le ministre de la Défense nationale. « Il nous permettra de sortir du cloisonnement administratif pour apporter des réponses globales et unifiées aux problèmes identifiés », a-t-il fait savoir en soulignant que la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a recommandé aux États membres de s’en inspirer à l’occasion des travaux de la deuxième conférence maritime de l’Afrique centrale tenue à Luanda, en Angola en mai 2025.
En harmonie avec les instruments internationaux
La « stratégie nationale pour la mer et les eaux continentales » s’intègre aux initiatives régionales et continentales existantes car le Congo est partie prenante des stratégies africaines dans le domaine maritime: la « Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050 » une vision de l’Union africaine ; la « Stratégie de sécurisation des intérêts vitaux en mer et dans les eaux continentales partagées de la CEEAC » ainsi que la « Stratégie pour le développement d’une économie bleue durable dans l’espace CEEAC ».
Les partenaires
Le Congo bénéficie de l’appui des partenaires techniques et financiers, en l’occurrence l’Union européenne à travers le projet EnMAR ; l’Agence française de développement pour le nouveau port de pêche de Pointe-Noire et des appontements pour la pêche artisanale ; la Commission de l’Union africaine et la CEEAC ; les Nations unies à travers le Pnud, l’Onudc et la Banque mondiale.
Pour le ministre Charles Richard Mondjo, le plus grand défi à l’issue de la validation de la « stratégie nationale pour la mer et les eaux continentales » est la mise en œuvre effective des actions et projets qui y seront définis. Le gouvernement veillera à ce que chaque administration joue pleinement son rôle. Le Comité interministériel de l’action de l’État en mer et dans les Eaux continentales, quant à lui, pilotera l’exécution de cette stratégie.
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