Africa-Press – Congo Brazzaville. Les producteurs évoluant dans les zones agricoles protégées (ZAP) du département de la Likouala s’attellent actuellement à la phase de production du manioc dans ces espaces concédés par l’État, avec l’appui du ministre en charge de l’agriculture, Paul Valentin Ngobo.
Dans ces zones, le travail réalisé par les coopératives a permis de planter du manioc sur de vastes étendues. Les champs produisent à perte de vue des plants de manioc dont les feuilles couvrent généreusement le sol. Grâce à l’implantation des ZAP, ce département est en train de devenir un moteur agricole, source d’espoir pour les producteurs qui y trouvent une opportunité d’améliorer leur quotidien. Malgré les sérieux problèmes d’enclavement, ces producteurs sont au cœur d’une véritable révolution dans leur mode de production.
Les acteurs de la Likouala ont pris au mot le président de la République qui affirme qu’un peuple qui ne produit pas ce qu’il consomme n’est pas un peuple libre. Dans les ZAP de Botanga et de Ganganya, district d’Impfondo, les résultats sont là pour en témoigner. « Auparavant, nous n’étions pas dans les meilleures conditions pour produire. Mais avec l’appui de l’État, nous avons tout de même pu améliorer notre production. Au départ, il était prévu un espace de 50 hectares, mais la récolte s’est étendue au-delà de cette surface, atteignant 80 hectares », explique un producteur.
Au-delà de l’aspect économique, les ZAP d’Ibinga et de Bissambi, situées dans le district d’Enyellé, offrent un cadre propice à la formation des producteurs agricoles. « J’ai appris à travailler en groupe. Les zones agricoles protégées nous ont enseigné comment mieux cultiver et comment mieux gagner. Nous faisons les semis en ligne. Ici, nous avons 50 hectares, et le groupement a grandi. L’année dernière, nous avions travaillé sur une surface plus restreinte, mais cette année, nous avons vraiment élargi notre espace. À ce rythme, si nous vendons ce manioc à Impfondo, le prix sera très bas », confie un membre du groupement.
Un autre membre révèle que ce groupement agricole inclut même des autochtones. Après la vente du maïs le mois dernier, ils ont pu disposer de moyens pour acheter des vêtements et d’autres biens nécessaires, comme des postes de radio, renforçant ainsi les actions en faveur des ZAP.
Le département de la Likouala affirme sa place dans la compétition agricole nationale. Avec la construction de la route dite « corridor 13 », la Likouala pourra expédier sa production plus facilement. Ce modèle de courage et de détermination prouve que la volonté humaine peut transformer un territoire. La mise en œuvre des ZAP permet désormais de mutualiser les efforts, de diversifier les productions, d’augmenter les rendements et de créer des emplois.
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