Africa-Press – Congo Brazzaville. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en partenariat avec le ministère chargé de l’Environnement, a organisé le 12 août à Brazzaville un atelier national de validation de la définition officielle de la tourbe et des tourbières en République du Congo.
L’objet de l’atelier était de présenter et valider la définition nationale de la tourbe et des tourbières en République du Congo. De façon spécifique, il s’est agi de partager des informations et des connaissances sur les définitions des tourbes dans quelques pays et institutions et d’adopter la définition nationale. Ce moment de partage qui a réuni plus de soixante-dix personnes leur a permiss experts de présenter une cartographie des tourbières au Congo.
Les participants ont eu droit à une synthèse bibliographique de l’étude sur la définition de la tourbe dans le monde, aux caractéristiques physico-chimiques des tourbes du Congo puisqu’il ressort des échanges que les définitions conventionnelles des tourbières sont fondées sur les considérations agricoles et non sur les préoccupations climatiques.
Il était aussi question de présenter les caractéristiques physico-chimiques des tourbes en République du Congo, notamment la cartographie des zones humides, avec l’option visée des zones non-échantillonnées par CongoPeat, avec l’inclusion des zones non identifiées par Congo Peat.
Selon le Pr Averti Suspense Ifo, pour définir une tourbe, quatre caractéristiques sont nécessaires, à savoir son étendue, son épaisseur, sa teneur en carbone et sa densité apparente. C’est ainsi que les participants pensent que la tourbe est définie comme tout sol constitué de débris organiques partiellement ou totalement décomposés ayant les caractéristiques suivantes: une épaisseur minimum de 30 cm supérieure ou égale à 25 %, un sol saturé d’eau de manière permanente oui non et une datation C14 de 1000 ans minimum.
Le coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo, Abdourahamane Diallo, a souligné le rôle des écosystèmes des tourbières dans la lutte contre les changements climatiques, en République du Congo en particulier, avec une capacité de stockage qui équivaut à plusieurs décennies d’émissions de CO2.
La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan Nonault, a rappelé l’importance de la protection et de la conservation des tourbières du bassin du Congo, indiquant que son écosystème tourbeux s’étend sur 165 500 km2 répartis entre la République du Congo constituée de 55000 km2 de zones de tourbières, stockant environ 11 milliards de CO2, et la République démocratique du Congo. « L’impact réel de ce projet est la contribution à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et à l’adaptation au changement climatique grâce à la gestion rationnelle des tourbières », a indiqué la ministre.
Il sied de noter que les tourbières jouent un rôle-clé dans la lutte contre le changement climatique en stockant le carbone, en régulant le climat et en soutenant la biodiversité.
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