Affaire faux diplôme : le procès du député Ghyslain Galibali s’ouvre à la Haute cour de justice sans l’inculpé

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Affaire faux diplôme : le procès du député Ghyslain Galibali s’ouvre à la Haute cour de justice sans l’inculpé
Affaire faux diplôme : le procès du député Ghyslain Galibali s’ouvre à la Haute cour de justice sans l’inculpé

Africa-Press – Congo Brazzaville. L’audience de la formation de jugement de la Haute cour de justice du 13 mai s’est ouverte en l’absence du député de Lékana, dans le département des Plateaux, Ghyslain Millet Galibali, poursuivi pour « faux et usage de faux. »

Le président de la Haute cour de justice, Henri Bouka, qui a dénoncé « une absence consciente, voulue et organisée du prévenu à l’audience du 13 mai », a renvoyé l’affaire au 17 mai prochain pour des débats au fond. En effet, l’affaire oppose le ministère public et le Fonds routier (partie civile) au prévenu qui devrait répondre des agissements qui lui sont imputés.

Mais en l’absence de l’accusé, deux prévenus ont comparu lors de la première audience. Il s’agit de Fouga Fordy, gardien au domicile de Ghyslain Galibali qui a réceptionné les documents des enquêteurs avant de le signifier à l’inculpé, et le capitaine de la gendarmerie Serge Eleli qui a mené les enquêtes. Ils ont tous comparu en qualité de témoins.

Dans le rapport d’enquête, il est avéré que le député de Lékana a traversé le fleuve Congo sous une fausse identité pour se retrouver en République démocratique du Congo où il a pris le vol pour la France. Il ressort également que le prévenu avait communiqué une fausse adresse. L’enquêteur a aussi informé la Cour d’un appel reçu de Me Bongoto qui s’est constitué avocat de Ghyslain Millet Galibali en confirmant le départ de l’inculpé vers la France.

La justice qui a épuisé toutes les procédures d’instruction après avoir décerné au prévenu la convocation, les mandats de comparution, d’amener et d’arrêt veut aller au bout du dossier. Selon Henri Bouka, le député a décidé de se soustraire à la justice de son pays.

Notons que les actes de dénonciation imputés au député sont l’infraction de « faux et usage de faux » suite à une mission de vérification de la conformité des dossiers de recrutement des agents du Fonds routier et du Bureau de contrôle des bâtiments et des travaux publics, pour la période 2009-2021. Pour ce faire, la justice a entre ses mains la note du conseiller aux Affaires académiques, directeur de l’Office de gestion des étudiants et stagiaires en France à l’ambassadeur du Congo en France dont l’objet est de vérifier l’authenticité du diplôme de Ghyslain Galibali. Il y a aussi le courrier de l’Ihedra, institut d’enseignement dans lequel le député prétend avoir fréquenté et qui répond à l’authenticité du diplôme contesté ; le courrier de l’attaché de défense à l’ambassade du Congo en France présentant le rapport d’investigation sur le cursus de la personne incriminée. A cela, s’ajoute la demande d’emploi formulée par l’intéressé et mentionnant son diplôme d’ingénieur de développement.

Composée de trente-six cadres congolais, dont les magistrats de la Cour suprême, les sénateurs et les députés, la Haute cour de justice est l’unique juridiction dont la mission cardinale est de juger les parlementaires, le Premier ministre, les ministres, les membres de la Cour suprême et ceux de la Cour constitutionnelle ayant commis des infractions pénales.

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