Africa-Press – Congo Brazzaville. Dix-sept partis politiques de l’opposition congolaise ont signé, le 15 juillet au siège de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) à Brazzaville, un « Manifeste » afin, entre autres, de faire entendre leur voix à quelques mois de l’élection présidentielle de mars 2026.
Placés sous la direction du chef de l’opposition politique congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala, les responsables des dix-sept formations politiques signataires du document se sont retrouvés à l’occasion de la rentrée politique de leur groupement. Le « Manifeste des partis politiques de l’opposition congolaise » précise, dans son préambule, que « L’opposition demeure indispensable dans une démocratie pluraliste, d’une part, pour défendre les valeurs républicaines, garanties par la Constitution, d’autre part, pour maintenir l’équilibre entre les blocs politiques qui concourent à l’expression du suffrage universel ».
A travers ce document, les signataires entendent être une alternative politique crédible à la majorité au pouvoir ; réaliser l’unité et la cohésion de l’opposition ; exercer les prérogatives dévolues à l’opposition conformément à la Constitution, aux lois et règlements de la République ; œuvrer pour promouvoir des valeurs de partage, de solidarité, d’équité, de dialogue, de transparence et de respect mutuel en politique ; œuvrer pour le respect de la biodiversité et de l’environnement ; renforcer l’image de l’opposition à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
En effet, en signant ce manifeste, les responsables des dix-sept partis politiques s’engagent à lutter pour la mise en place d’une gouvernance électorale fiable et équitable ; œuvrer pour la restauration de l’Etat de droit à travers le respect des droits de l’homme et des libertés publiques ; travailler pour la conclusion d’un Pacte républicain comme nouveau contrat social, afin de mettre le pays sur la voie de la démocratie participative et du développement.
Se voulant être un espace des revendications formulées par les différents groupements politiques de l’opposition, ce manifeste entend jouer sa partition. « Devant la nécessité de garantir la crédibilité des processus électoraux, l’opposition politique congolaise rappelle au pouvoir public qu’une bonne élection met l’ensemble des acteurs politiques et la population à l’abri des troubles sociopolitiques qui sont malheureusement sources de division et portent gravement atteinte à l’unité et à la cohésion nationales », peut-on lire.
S’exprimant à l’occasion de la rentrée politique des partis politiques de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala a rappelé que sa famille politique demeure favorable à une éventuelle unité de l’opposition politique pourvu qu’elle serve la paix, la cohésion nationale et le développement du Congo. Les portes de l’opposition politique congolaise légale et légitime sont largement ouvertes à ceux qui veulent l’intégrer, a-t-il souligné. Evoquant l’élection présidentielle de 2026, le chef de file de l’opposition estime qu’il est encore trop tôt de confirmer ou d’affirmer leur participation. C’est ainsi qu’il appelle le collège des présidents de cette coalition au respect de la responsabilité, du dialogue.
S’agissant de la situation sociale et économie du pays, Pascal Tsaty-Mabiala a critiqué le gouvernement qui est toujours, selon lui, incapable d’anticiper dans la prise de décisions courageuses, et son manque de rigueur dans la gestion des finances publiques. « La situation des finances reste préoccupante et les défis à relever sont en-deçà de la réalité. Elle frôle la catastrophe et le paiement régulier des salaires n’est qu’un arbre qui cache la forêt. L’Etat est irresponsable et vit en deçà de ses moyens », pense le premier secrétaire de l’Upads.
Parmi les partis signataires de ce manifeste, il y a le Parti républicain et libéral d’Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes ; le Mouvement national pour la libération du Congo de Michel Mboussi Ngouari ; le Mouvement pour les intérêts des Congolais et pour le salut d’Ernest Bonaventure Bavoueza Mizidi ; l’Union des démocrates et des libéraux de Gaspard Kaya-Magame ; l’Union des forces vives de la nation de Jean Michel Ebaka, le Mouvement républicain de Destin Mélaine Gavet Elongo. On note également la présence du Congrès pour la démocratie et la République de Bonaventure Bouzika ; du Conseil national des républicains de Frédéric Bintsamou « Ntumi » ; du Comité d’action pour le renouveau de Clotaire Mboussa Ellah ; de l’Union pour la restauration du Congo de Dominique Basseyla.
Il y a ensuite le Congrès des démocrates africains de Christ Antoine Walembaud ; l’Union des démocrates humanistes-Yuki de Joseph Badiabio ; le Parti congolais écologiste et d’éthique de Jean Ebina ; le Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail de Claudine Munari ainsi que l’Union pour la démocratie et la République -Mwinda de Guy Romain Kifoussia.
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