Échec de Firmin Matoko à la Direction de l’UNESCO

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Échec de Firmin Matoko à la Direction de l'UNESCO
Échec de Firmin Matoko à la Direction de l'UNESCO

Africa-Press – Congo Brazzaville. Les 58 Etats membres de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), se sont réunis à huit clos le 06 octobre à paris, pour élire le nouveau directeur de cette agence onusienne. Le candidat congolais Firmin Edouard Matoko a perdu cette élection face à l’Egyptien Khaled El-Enany, élu avec 55 voix contre 2 seulement pour Matoko. Khaled El-Enany succède à ce poste la Française Audrey Azoulay à la tête de cette organisation depuis 8 ans.

Le congolais Firmin Edouard Matoko ancien sous-directeur général de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture, chargé de la priorité Afrique et des relations extérieures a postulé comme candidat à la direction de l’UNESCO depuis mars dernier. Lors de l’élection tenue le 6 octobre à Paris, le Congolais a été battu à plate couture par 55 voix contre 2 par l’ancien ministre du tourisme et de l’antiquité égyptien, Khaled El-Enany, de 2016 à 2022.

Plusieurs facteurs expliquent la défaite du diplomate congolais en qualité de directeur général de cette structure, entre autres la problématique de la diplomatie économique ou commerciale, celle de la démocratie, et une campagne qui s’apparente à de l’amateurisme, a indiqué Alphonse Ndongo journaliste économique congolais. « Le monde aujourd’hui fonctionne sur la base des intérêts et le Congo ne pèse pas face à la diplomatie égyptienne, le deuxième point tient compte de la réelle démocratie celle qui se pratique dans les salons et qui est celle de raffermissement des relations entre nos dirigeants et le reste du monde c’est-à-dire les états membres qui ont le droit de vote au niveau de l’Unesco. Et puis on ne peut pas engager une telle campagne comme celle-là à quelque mois de la date d’élection tandis que le candidat Egyptien était déjà en campagne il y’a trois ans passée. Vue sous cet angle, il faut reconnaitre que nous étions en position de faiblesse », a-t-il expliqué lors d’une interview accordée à VOX Médias.

Pour cet analyste congolais, Firmin Edouard Matoko était le candidat le mieux placé et jouissant d’une expérience avérée pour occuper le poste de directeur général de l’UNESCO, par rapport aux deux autres candidats, notamment la mexicaine Gabriela Ramos qui a jeté l’éponge en août dernier et l’égyptien Khaled El-Enany. Plusieurs points sous-jacents ont malheureusement échappé au candidat de la République du Congo.

Cette élection de l’Unesco a été organisée dans un contexte de la crise du multilatéralisme et de désengagement croissant des états membres, fragilisées par des crises financières et politiques remarquables mais toujours porteuse de grandes ambitions pour l’éducation, la culture et la science. En attente, cette décision du conseil exécutif de l’Unesco sera soumise en novembre prochain à la conférence générale de cette organisation à Samarkand (Ouzbékistan) pour validation formelle.

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