Mémoire: Brazzaville À L’Honneur À Paris

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Mémoire: Brazzaville À L’Honneur À Paris
Mémoire: Brazzaville À L’Honneur À Paris

Africa-Press – Congo Brazzaville. À l’initiative de la Maison de la mémoire africaine et du corps consulaire de Normandie, un dîner de travail s’est tenu récemment à l’Espace royal, à Montreuil, pour repositionner Brazzaville comme carrefour d’histoire et d’opportunités.

Intitulé « Brazzaville, la grande capitale oubliée », le dîner organisé à Paris était à la croisée de la culture, de la diplomatie et du développement. Il a rassemblé une centaine de personnalités du monde diplomatique, artistique, économique et associatif. Portée par la Maison de la mémoire africaine que préside Marcellin Mounzeo-Ngoyo, en partenariat avec le corps consulaire de Normandie, cette rencontre visait à renouer avec l’histoire et ouvrir des perspectives pour Brazzaville, ville-mémoire à réactiver.

Les échanges ont été ouverts par le président de la Maison de la mémoire africaine, qui dans une intervention à la fois structurée et réfléchie, a rappelé l’urgence de replacer Brazzaville dans les récits et dynamiques qui façonnent l’Afrique contemporaine. Pour lui, la mémoire n’est pas un refuge du passé, mais un levier pour bâtir l’avenir. Aussi a-t-il insisté sur la nécessité d’initiatives partenariales concrètes, associant la société civile, les diasporas, les institutions congolaises et européennes afin de redonner souffle, ambition et rayonnement à la capitale historique du Congo. « C’est au nom de Brazzaville que nous nous sommes réunis. Ce soir, nous célébrons notre capitale, notre patrimoine et notre avenir. Brazzaville, notre grande capitale oubliée, mais jamais effacée. Son histoire résonne à travers les époques, des jours glorieux du passé aux promesses lumineuses du futur. Brazzaville, c’est le Congo dans toute sa splendeur: une terre où les eaux du fleuve portent les rêves de son peuple, où les forêts murmurent les légendes ancestrales, et où chaque pierre raconte une histoire », a-t-il déclaré.

Avant d’ajouter: « Ce soir, nous avons une mission. Mettre en lumière notre patrimoine naturel et culturel, faire connaître au monde la richesse qui est la nôtre. Brazzaville, ce n’est pas seulement une ville, c’est un symbole, une capitale dont le potentiel est encore trop souvent méconnu. Brazzaville mérite le respect… ».

Repenser la coopération France-Congo autour de la ville de Brazzaville

Le premier conseiller de l’ambassade du Congo en France, Armand Rémy Balloud-Tawabé, représentant l’ambassadeur Rodolphe Adada, a salué la pertinence du thème et l’implication des diasporas dans ce travail de mémoire active, insistant sur l’importance de construire des ponts culturels et économiques durables entre le Congo et ses partenaires internationaux. La présence du baryton du Vatican, Raoul Gamez, a marqué les esprits par la qualité vocale et la profondeur émotionnelle de son interprétation. Aussi, plusieurs figures du monde institutionnel et économique ont pris la parole, à l’instar de Jean-Philippe Carpentier, président du Corps consulaire de Normandie, qui a appelé à repenser la coopération France-Congo autour de la ville de Brazzaville comme un laboratoire de la mémoire et de l’innovation. Il a souligné le rôle historique de cette ville comme capitale de la France libre et promet d’exploiter la thématique pour lui rendre la reconnaissance qu’elle mérite.

Les échanges économiques ont été passionnants, montrant le dynamisme des entrepreneurs congolais à l’instar de Brian Huffret Bazebifoua et Patrick Banakissa, spécialistes en investissement et en énergie. Brazzaville a été célébrée, elle est apparue comme une « terre d’histoire, terre de créativité, terre d’opportunités et terre d’investissements », l’a dit si bien Marcellin Mounzeo-Ngoyo. Le consul honoraire du Congo à Rouen, Emmanuel Brouiller, a salué cette belle initiative à forte portée symbolique, mais aussi pratique. Il a notamment évoqué des pistes de projets concrets entre les villes normandes et la capitale congolaise. Des entrepreneurs spécialisés dans l’énergie, la diplomatie économique et les investissements ont également apporté leur éclairage, pointant les défis à relever, mais aussi les opportunités inexploitées.

Enfin, pour Marcellin Mounzeo, de Brazzaville à Paris, cette soirée a marqué le début d’une nouvelle ère. « Notre pays doit arrêter d’être le théâtre des narratifs qui ne l’honorent pas. Alors, Brazzaville, une capitale oubliée? Non, plutôt une capitale prête à renaître. Cet événement de Brazzaville à Paris, c’est un appel à une prise de conscience collective. Nous devons agir ensemble. Ne laissons plus Brazzaville être sous-estimée. Construisons, investissons, croyons ensemble », a-t-il conclu.

Notons que cet événement a connu la présence de l’ancien ministre Alain Akouala-Atipault qui a félicité l’initiative importante et ingénieuse entreprise par le président de la Maison de la mémoire africaine, Marcellin Mounzeo-Ngoyo, qui met à l’honneur le Congo et sa ville capitale. Avec Marcellin Mounzeo-Ngoyo, ils se sont rendus en Normandie pour rencontrer la Chambre consulaire et le Medef Normandie, où l’ancien ministre a partagé son expérience lors des échanges et mis en avant le fort potentiel économique du Congo qui peut être une base pour un futur partenariat avec la France, fort de l’histoire commune entre les deux pays. Alain Akouala-Atipault a partagé la volonté d’adhérer communément à la vision de cet événement.

La cérémonie a été agrémentée par Jhey Marini, artiste chanteur et danseur, franco-congolais, qui s’est fait remarquer avec son zouk love en lingala. Mad Pluma artiste rastafari espagno-congolais a apporté une touche particulière voire spirituelle avec son rastafari. Enfin, l’artiste Kila Mbongo, sociétaire de l’orchestre Extra-Musica, a terminé magistralement la soirée par ses performances qui ont incarné l’âme vivante de Brazzaville.

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