Africa-Press – Congo Brazzaville. La rencontre du 28 mai entre la Fédération congolaise de football (Fécofoot) et les entraîneurs nationaux détenteurs des Licences A et B CAF a permis de déterminer les critères visant à valoriser les techniciens exerçant ce noble métier.
Le plus souvent les entraîneurs congolais ne sont pas reconnus à leur juste valeur comme en témoigne le constat selon lequel la majorité des entraîneurs congolais n’ont pas de contrats avec les équipes. Pour assurer leur protection juridique, la Fécofoot a rendu la signature de contrat avec les clubs qui les engageraient obligatoire. « Les entraîneurs qui n’ont pas de contrats avec les équipes, nous n’allons pas les prendre en charge. Si vous êtes à la merci de tout le monde, dirigeants et supporters parce qu’il n’y a pas de contrats, il faut que vous reprenez conscience car vous faites un métier noble », a déclaré Jean Guy Blaise Mayolas, président de la Fécofoot.
Les entraîneurs ayant pris bonne note ont, au cours de la réunion, exposé leurs difficultés tout en demandant à la fédération de les protéger et les mettre dans les meilleures conditions. « La fédération ne peut pas vous défendre parce que vous n’avez pas de contrats », leur a-t-elle répondu.
La Fécofoot a, par ailleurs, promis revoir l’aide qu’elle apporte souvent aux entraîneurs de Ligue 1 tout en ajoutant cette fois-ci à la prise en charge ceux de la Ligue 2 et du football féminin. Le principe reste le même. « L’entraîneur qui n’a pas de contrat ne rentre pas dans le schéma de la fédération. »
En outre, la Fécofoot a exposé sa vision de voir un jour ces entraîneurs franchir un palier en dirigeant la sélection nationale. Pour y arriver, il faut désormais remplir les critères exigés par la Confédération africaine de football (CAF). La CAF ayant décidé de renforcer les exigences pour devenir sélectionneur sur le continent, en imposant des critères stricts de qualifications professionnelles. Pour les sélections masculines seniors, le sélectionneur devra obligatoirement être titulaire de la licence CAF Pro. Une licence A CAF pour l’entraîneur adjoint. Pour les sélections féminines seniors, les critères sont légèrement assouplis: le sélectionneur devra être titulaire de la licence A CAF, tandis que l’assistant devra posséder une licence B CAF. Pour les sélections masculines U17, U20 et U23, le sélectionneur devra posséder une licence A CAF, et son adjoint une licence B CAF. Même dans les clubs, la licence A CAF est exigée.
C’est une équation que la Fécofoof doit résoudre, car pour l’instant le Congo ne compte que deux entraîneurs ayant la licence A CAF. Les quatre autres entraîneurs qui ont manqué la dernière session à cause de la suspension de la Fécofoot par la Fifa se rendront au Maroc au mois de septembre. Le plus dur consiste désormais à créer les conditions pour que cette formation se tienne à Brazzaville. « On travaille pour que nous ayons une première formation chez-nous. Il faut plutôt qu’on arrive à organiser cette Licence A CAF ici pour que nous ayons la première promotion. Envoyer de temps en temps les entraîneurs au Maroc, on y arrivera pas », a expliqué le président de la Fécofoot. Et d’ajouter: « Quelqu’un qui a la Licence A CAF, je ne le vois pas aller faire du bénévolat. »
Le sérieux, l’éthique, la confiance en soi, la connaissance du règlement des compétitions sont les fondements sur lesquels doivent s’appuyer les entraîneurs pour mériter le respect des dirigeants. Jean Guy Blaise Mayolas a, par ailleurs, insisté sur la relance de l’Amicale des entraîneurs pour régler beaucoup de problème les concernant. « Cela me fait mal que les entraîneurs ne soient pas représentatifs à l’Assemblée générale de la fédération », a-t-il dit.
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