Renouvellement des instances dirigeantes : la Fécofoot répond au Collectif des anciens footballeurs congolais

12
Renouvellement des instances dirigeantes : la Fécofoot répond au Collectif des anciens footballeurs congolais
Renouvellement des instances dirigeantes : la Fécofoot répond au Collectif des anciens footballeurs congolais

Africa-Press – Congo Brazzaville. La Fédération congolaise de football (Fécofoot) et le Collectif des anciens footballeurs congolais se donnent coup pour coup pour éclairer l’opinion sur le processus électoral. Les textes sont lus mais interprétés différemment. Comme d’habitude, la Fédération internationale de football association a été citée pour trancher les débats.

Dans un point de presse qu’elle a animé le 15 août à son siège, la Fécofoot a confirmé, pour le 2 septembre, la tenue de son assemblée extraordinaire élective, répondant ainsi à la déclaration du Collectif des associations des anciens footballeurs congolais qui réclamait, le 13 août, au cours d’une conférence de presse la suspension ou l’annulation du processus électoral en cours et la désignation d’une administration provisoire au sein de la Fécofoot.

Selon le collectif, cette administration provisoire aurait pour mission première et fondamentale la refonte des statuts qui prenaient en compte, tant de manquements décriés de certaines dispositions que les préoccupations du ministre des Sports tout en se conformant à la règle édictée par l’article 14 de la loi n° 11-2000 du 31 juillet portant organisation et développement des activités sportives stipulant que les fédérations sportives adoptent les statuts qui tiennent compte des orientations de l’Etat et des fédérations internationales.

La Fécofoot a, de son côté, rassuré qu’il n’y a ni péril, ni dérive, ni autoritarisme ni exclusion. « La Fécofoot veut rassurer tous ceux qui sont attachés à notre football que l’assemblée extraordinaire élective aura bel et bien lieu le 2 septembre 2022, et ce; en conformité avec les statuts actuels de la Fécofoot, adoptés le 27 décembre 2013, qui restent et demeurent en vigueur », a souligné Emmanuel Kaba, l’officier media de la Fécofoot.

Le Collectif accuse la Fécofoot de continuer à appliquer les statuts adoptés en 2013 par l’assemblée générale alors que ceux–ci ont été modifiés dans certaines de ses dispositions en 2015 et approuvés en 2016. « Plutôt que de s’accommoder et/ ou de s’amender, la Fécofoot est restée droit dans ses bottes. Au point ou toutes les assemblées générales postérieures à 2018 se sont tenues sur la base des statuts de 2013. Il en est également le cas de l’assemblée générale ordinaire du 27 février 2022, prélude à l’assemblée générale à venir. Il reste donc à déduire consécutivement à la mise sur orbite des statuts obsolètes, les conséquences de l’assemblée générale ordinaire de 2022 et de ses suites, notamment le processus électoral en cours », pensent les anciens footballeurs.

Le processus électoral dans toutes les fédérations sportives nationales, a assuré la Fécofoot, ne peut se faire sans se référer à la Fifa et doit obligatoirement être en conformité avec les statuts de l’association nationale elle-même et ceux de la Fifa. L’instance qui gère le football national a confirmé le soutien de la Fifa quant à l’organisation de l’assemblée générale élective en désignant ses deux représentants. La Confédération africaine de football sera elle aussi présente avec ses deux représentants. « Le code électoral en son article 2 alinea 3 stipule que la Fécofoot communique à la Fifa, deux mois à l’avance la date du début des élections, de la convocation et ses regléments électoraux. Elle informe la Fifa de la durée des éléctions et la durée des mandats. Depuis deux mois, toutes ces informations ont été envoyées à la Fifa et elle a donné quitus quant à l’organisation de l’assemblée générale élective en désignant ses deux représentants », a expliqué la Fécofoot.

Le 21 avril 2021, rappelle-t-il, l’un des membres du Collectif avait écrit à la Fifa en s’appuyant sur l’article 33 alinéa 5 des statuts de la Fécofoot qui indique que les candidats aux fonctions de membres du comité exécutif collectif et les candidats en fonction du membre du comité exécutif ne doivent pas avoir été jugés coupables précédemment d’une affaire criminelle, faisant allusion à la sanction que la Fifa avait infligée à l’actuel président de la Fécofoot lors qu’il assumait les fonctions du premier vice-président. Il a été débouté par la Fifa. « Vous faites allusion à des décisions ayant été rendues par le tribunal qui traite des affaires pénales. Force est de constater que les décisions de la Commission d’éthique de la Fifa ne sont pas de cette nature et ne relèvent donc pas du champ d’application de l’article 33 alinéa 5 susmentionné », expliquait Kenny Jean Marie, directeur de la division associations membres.

La Fécofoot souligne, par ailleurs, que le Collectif a voulu faire croire à l’ensemble de la communauté du football vivant à l’extérieur qu’elle était exclue du processus électoral. « Il y a aucun article des statuts qui exclut les binationaux et aucun acte posé par la direction actuelle de la Fécofoot n’est à ranger dans cet ordre », a rappelé Emmanuel Kaba.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Brazzaville, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here