Grand banditisme dans le monde et au Congo : débat autour du phénomène « bébés noirs »

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Grand banditisme dans le monde et au Congo : débat autour du phénomène « bébés noirs »
Grand banditisme dans le monde et au Congo : débat autour du phénomène « bébés noirs »

Africa-Press – Congo Brazzaville. La problématique a été au cœur de la conférence-débat organisée le 24 juin dans l’auditorium du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, sur le thème « Phénomène des bébés noirs: l’approche épidémiologique ».

Regroupant un parterre de professeurs, médecins et sachants venus de plusieurs horizons, la conférence-débat a été animée par le médecin colonel Gilbert Aristide Nianga, spécialiste en hygiène et épistémiologie, directeur de la clinique médicale de la Garde républicaine. Abordant la thématique visant à mettre en avant la notion de la multi factorialité du phénomène « bébés noirs » , il a indiqué que les cliniciens, ceux qui ont la maîtrise de la science sociale, les autorités administratives et sanitaires, la société civile,… doivent être associés pour apporter une contribution qui permettrait, tant soit peu, d’apporter quelques approches de solutions.

Conscient du fait que ce phénomène est devenu comme une sorte de tableau sombre, le médecin colonel Gilbert Aristide Nianga a présenté plusieurs notions sur l’ontogenèse des facteurs de risque psychosociaux de ce phénomène. Il a, par ailleurs, revisité les différentes étapes en plusieurs grandes phases. La première, l’approche conceptuelle, notamment le profil du grand bandit qui caractérise un individu, à prédominance masculine, entre 14 à 40 ans d’âge.

Il a poursuivi en indiquant que le plus souvent, ce sont des êtres qui souffrent de la non satisfaction des besoins fondamentaux qui se résument à plusieurs niveaux: le bien- être mental, physique et social, notamment le sentiment d’être moins utile, moins apprécié et pas du tout considéré ; les besoins de se réaliser : se priver des ressources pour s’émanciper, développer dignement ses valeurs et être créatif.

Le médecin colonel Gilbert Aristide Nianga a aussi souligné que les impacts de l’état de santé sur la population amènent à l’émergence de stress, la stigmatisation géographique et le culte de la vindicte populaire, l’atteinte de la santé mentale de la population, la compromission du vivre-ensemble, l’incidence et la prévalence des maladies psychosomatiques, et enfin, des années de vie potentiellement perdues…

En conclusion, pour pouvoir venir à bout de ce phénomène, l’orateur a invité tous les participants à faire leur approche psychosociale de ce phénomène tout en juxtaposant la perception des quatre piliers de la gouvernance en santé publique que sont la volonté politique, la participation citoyenne, l’action intersectorielle et la gestion axée sur la compétence.

Notons que cette énième réunion scientifique s’est déroulée en présence du directeur général du CHU de Brazzaville, le Pr Alexis Thierry Raoul Gombet, des professeurs et médecins ainsi que des étudiants. Elle a été coordonnée par le Pr Nkoua Mbon.

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