Africa-Press – Congo Brazzaville. Le Président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Médard Milandou, a ouvert le 8 septembre à Brazzaville, la session inaugurale en rappelant que celle-ci marque le lancement d’un chantier de réflexion et d’adaptation des règlements intérieurs, financiers et du manuel de procédure, au regard des pratiques actuelles. Il a insisté sur l’importance capitale de cette étape qui vise à moderniser le cadre réglementaire pour être en phase avec les réalités du secteur audiovisuel.
Durant son allocution, le président du CSLC a souligné la nécessité d’assainir le paysage audiovisuel congolais. Il a mis en lumière l’enjeu majeur que représente la prise en compte des nouveaux médias, des services innovants et des métiers émergents, dans une perspective à la fois juridique et technique. Selon lui, ces défis appellent une révision approfondie de l’armature réglementaire du Conseil, qui doit s’adapter aux évolutions rapides du secteur.
Le règlement intérieur de l’institution, en son article 55, précise que la session inaugurale suit la session élective et est dédiée à l’examen et à l’adoption des documents fondamentaux de travail. Cette session intervient donc après la récente installation du bureau du Conseil, entérinée par l’élection du vice-président et du secrétaire comptable le 19 août dernier.
Face à la révolution numérique et à l’essor de l’intelligence artificielle, notamment en période électorale, Médard Milandou a rappelé que la régulation médiatique constitue un défi majeur, non seulement pour le Congo, mais également pour les États membres du Réseau francophone des régulateurs des médias et du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIAC). Dans ce contexte, la multiplication des médias en ligne et sociaux impose au CSLC une inventivité accrue pour encadrer efficacement la couverture médiatique de la prochaine élection présidentielle.
Pour répondre à cette exigence, une rencontre avec les professionnels des médias est prévue afin de leur rappeler les cadres législatifs en vigueur, notamment le Code d’éthique et de déontologie, véritable guide pour tous les journalistes. Le président Médard Milandou a insisté sur la nécessité d’élaborer des solutions pérennes à la fois administratives, juridiques et techniques, qui garantissent une politique cohérente et pragmatique. Cette démarche vise à renforcer l’efficacité de la régulation, à assurer une gouvernance financière rigoureuse et à préserver la crédibilité du Conseil, véritable pilier de la liberté de communication.
La session, qui s’étend sur deux jours, se tient dans le cadre des ajustements à la loi organique n° 27-2022 du 29 juin 2022. Cette loi modifie et complète certaines dispositions de la loi organique n° 4-2003 du 18 janvier 2003, qui définit les missions, l’organisation, la composition et le fonctionnement du CSLC, assurant ainsi la mise en conformité des textes avec les exigences contemporaines du secteur audiovisuel.
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