Africa-Press – Congo Brazzaville. Le serpent fil de la Barbade (Tetracheilostoma carlae) est le plus petit serpent au monde, avec une taille oscillant entre 9 et 10 cm. Il n’est présent qu’à la Barbade, et encore, seulement dans certaines localités. Il n’a été observé qu’une poignée de fois et cela faisait près de 20 ans que sa présence n’avait pas été documentée scientifiquement.
Une étude menée en mars 2025 a permis de redécouvrir cette espèce, a annoncé le 23 juillet l’organisation Re:wild, qui s’est spécialisée dans la recherche des espèces disparues. Connor Blades, chargé de projet au ministère de l’Environnement de la Barbade, et Justin Springer, responsable du programme caribéen pour Re:wild, ont regardé sous des pierres afin de trouver des traces du petit serpent aveugle.
Des lignes dorsales orange pâle allant de la tête à la queue
Sous l’une de ces pierres, dans le centre de l’île, ils ont finalement trouvé un bon candidat. Emmené à l’Université des West Indies pour être examiné sous un microscope, le reptile avait bien toutes les caractéristiques du serpent fil de la Barbade: des lignes dorsales orange pâle allant de la tête à la queue, des yeux situés sur le côté de la tête, une écaille rostrale sur le nez et aucune ligne glandulaire sur la tête. Le minuscule animal a ensuite été redéposé dans la forêt.
Mieux connaître pour mieux protéger
Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, « la seule mention récente (de ce serpent) est une photographie de 2005 prise près de la ville de Hillaby ». Et « il n’y a eu que quelques observations confirmées depuis 1889, donc peu de gens l’ont malheureusement déjà aperçu », remarque Connor Blades dans le communiqué de Re:wild. En outre, il s’est, à chaque fois, déroulé plusieurs décennies entre chaque observation confirmée, laissant penser que l’espèce a toujours été rare et difficile à débusquer dans la nature. Déjà, les femelles sont connues pour ne pondre qu’un seul œuf à la fois.
La redécouverte de ce serpent permettra de savoir où et quand chercher d’autres spécimens. A terme, mieux connaître cette espèce aidera également à mettre en place des mesures de conservation adaptées afin de la protéger elle, ainsi que son habitat alors que les forêts ne recouvrent aujourd’hui qu’une petite partie de la Barbade. « 98 % de la forêt primaire de l’île a été défrichée au profit de l’agriculture depuis le début de l’ère coloniale, il y a plus de 500 ans », observe Re:wild.
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