Africa-Press – Congo Brazzaville. Le pont reliant l’avenue de l’Intendance à Marien Ngouabi est sur le point de s’effondrer. Le matériel métallique utilisé pour sa construction est fortement détérioré, exposant au quotidien les passagers qui empruntent cette voie de secours, située sur la rue Maloukou à Talangaï, 6e arrondissement de Brazzaville, au risque de tomber dans la rivière Tsiémé avec les débris de fer.
Chaque jour, tous ceux qui utilisent cette passerelle courent un danger permanent en raison de son état défectueux. Ce pont perd de sa solidité et expose ses usagers au risque de finir leur course dans la rivière Tsiémé. Les efforts des riverains, réalisés avec des moyens de fortune, demeurent insuffisants. Le pont est en voie de ruine. Face à son importance, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer sa réhabilitation.
« Ce pont a commencé à se dégrader depuis longtemps. C’est la bravoure des jeunes du quartier qui lui permet encore de tenir. Ils utilisent des chiffons et des ordures pour permettre aux véhicules de passer. Chaque fois que nous le traversons, c’est grâce à Dieu. Nous appelons les autorités à réhabiliter cet ouvrage », explique Julia Mpassi, habitante du quartier Intendance. Ce pont facilite en réalité la mobilité entre les deux rives de la rivière Tsiémé et permet aux automobilistes d’éviter les embouteillages des grandes artères, surtout aux heures de pointe, ajoute-t-elle.
« Ce passage est un raccourci qui nous permet d’arriver rapidement à Texaco », déclare un conducteur de moto-taxi. L’ossature métallique du pont n’a pas résisté à l’usure du temps.
Le danger est permanent, mais cela n’entame pas la volonté des automobilistes de franchir ce pont, moyennant une contribution en pièces de monnaie destinée à encourager les jeunes qui assurent sa maintenance avec des moyens dérisoires. « Nous n’avons pas de travail, l’argent que nous collectons auprès des automobilistes et des conducteurs de motos nous permet d’avoir de quoi manger », confie Aubin de Pinoba, habitant du quartier.
Plusieurs ponts ou passerelles de fortune, construits par des particuliers avec les moyens du bord dans les quartiers périphériques de Brazzaville, se trouvent dans un état piteux. Cela contraint les jeunes à s’employer sans répit à des travaux rudimentaires quotidiens pour leur maintien, afin de faciliter le passage des usagers qui doivent, en contrepartie, débourser entre 50 et 100 FCFA.
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