Quatre Blessés Dans Une Explosion À Lyon

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Quatre Blessés Dans Une Explosion À Lyon
Quatre Blessés Dans Une Explosion À Lyon

Africa-Press – Congo Brazzaville. Quatre heures après la déflagration, l’incendie dans un bâtiment du site, de près de 600 m2 a été « maîtrisé », a annoncé sur X la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes Fabienne Buccio, en levant le confinement imposé aux personnes résidant ou travaillant dans la zone de l’accident.

« Pas de risque de toxicité »

Deux heures avant, alors que l’incendie faisait rage, elle avait assuré que le sinistre ne présentait « pas de risque de toxicité ». Sur des vidéos postées au début de l’incendie par des personnes circulant en voiture sur l’autoroute A7 longeant le site touché, on pouvait voir un imposant panache de fumée sombre s’échappant d’un bâtiment.

La déflagration, dont l’origine exacte n’est pas encore connue, est probablement due à l’émanation d’hydrogène « dans un atelier expérimental » où travaillaient cinq personnes, a assuré à la presse Jean-Pierre Lerat, directeur du site, classé Seveso seuil haut. Il explique au quotidien local Le Progrès:  » C’est un atelier expérimental avec des petits réacteurs de 1000 litres dans lesquels on fait des opérations de chimie de spécialité. L’explosion a eu lieu au cours d’une opération classique de dévolatilisation d’une huile SIH, c’est-à-dire qui potentiellement libère de l’hydrogène. »

Quatre personnes ont été blessées, toutes par brûlures avec peut-être un « effet de blast », dont deux grièvement, a déclaré lors d’un point presse le Dr David Pinero, qui dirigeait les équipes d’urgentistes sur place. « Deux très graves et un, un peu moins grave », a assuré de son côté le préfet délégué pour la sécurité et la défense du Rhône, Antoine Guérin, précisant que le pronostic vital n’était engagé pour aucune des victimes.

Le plan Orsec déclenché

La circulation sur l’autoroute A7, dite « du Soleil », qui longe le site, avait été coupée dans les deux sens, ainsi que les voies ferrées à proximité et les voies fluviales sur le Rhône. Toutes ces mesures ont été levées par la préfète Fabienne Buccio vers 18h00. « Nous avons pris toutes les précautions pour nous assurer qu’il n’y avait pas de risque d’explosion à nouveau » et « tous les relevés qu’on a faits démontrent qu’il n’y a pas de toxicité », a expliqué le préfet Antoine Guérin pour justifier la levée du confinement des populations de la zone et la reprise de la circulation.

Une centaine de pompiers munis d’une trentaine d’engins ont participé à la lutte contre les flammes et la sécurisation du site et des salariés présents. Le plan Orsec, destiné à organiser les secours en cas d’événement grave, avait été déclenché, a ajouté la préfecture.

Un site classé Seveso

Un site classé Seveso est un établissement industriel qui manipule ou stocke des substances dangereuses en quantités importantes, au point de présenter un risque d’accident majeur pour les personnes, l’environnement ou les biens. En 2016, déjà sur le même site de Saint-Fons, une personne avait été tuée dans l’incendie de fûts de silicone dans un entrepôt de 2.500 m2. 600 m2 du bâtiment avaient été détruits.

Un groupe international

Elkem Silicones France est une filiale du groupe norvégien Elkem. Son actionnaire majoritaire est la société d’Etat China National Bluestar, un des géants chinois de la chimie, qui a racheté Elkem en 2011. Outre l’usine de Saint-Fons, le groupe Elkem compte quatre sites en France, en plus de bureaux à Neuilly-sur-Seine, dont un centre de recherche employant 120 personnes, selon des données mises en ligne par le groupe. Le site de Saint-Fons emploie environ 400 personnes, selon son directeur. Le groupe Elkem possède par ailleurs une usine employant quelque 160 personnes à Roussillon (Isère) et un site employant une dizaine de salariés à Salaise (Isère). Elkem, coté à la bourse d’Oslo, emploie plus de 7.200 personnes dans le monde.

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