Ronflements : que faire et quand consulter ?

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Ronflements : que faire et quand consulter ?
Ronflements : que faire et quand consulter ?

Africa-Press – Congo Brazzaville. En France, 40 à 60% des hommes ronflent. Cette proportion diminue pour les femmes: une sur quatre serait touchée. On l’associe souvent à l’âge et à raison: le ronflement, aussi appelé ronchopathie, augmente avec les années. Mais il peut aussi atteindre les enfants, d’une façon un peu différente.

Le ronflement n’est pas toujours inéluctable. On connaît aujourd’hui plusieurs facteurs qui favorisent son déclenchement ou l’aggravent. Toutefois, s’il persiste et qu’il s’accompagne d’autres symptômes, un bilan médical est nécessaire pour en trouver la cause.

Pourquoi ronfle-t-on ?

Pendant le sommeil profond, les muscles de l’arrière-gorge, du voile du palais, de la luette et de la langue se relâchent. “Ces organes prennent davantage de place et obstruent les voies respiratoires”, détaille le site de l’Assurance Maladie. Lors de l’inspiration, l’air a plus de mal à passer et fait vibrer le voile du palais, la luette ou le pharynx, provoquant un bruit de ronflement. Son intensité est variable, et peut atteindre jusqu’à 100 décibels, soit… le bruit d’un camion !

Et les enfants aussi peuvent être concernés. “Un ronflement passager peut être observé lors d’une rhinopharyngite. Lorsqu’il dure, trois causes principales peuvent l’expliquer,” analyse le site Ameli:

des amygdales très grosses, à la suite d’angines ;

des végétations hypertrophiées à la suite de rhinopharyngites à répétition et en présence d’un éventuel reflux gastro-œsophagien ;

une rhinite allergique, rare avant l’âge de 5 ans.

Parfois, il s’associe à un autre trouble: l’apnée du sommeil. La ronchopathie perturbe le rythme du sommeil et peut avoir un retentissement social important: fatigue, baisse de vigilance ou problèmes relationnels notamment.

Comment diminuer les ronflements ?

Chez l’adulte, l’adoption d’une nouvelle hygiène de vie suffit souvent à diminuer les ronflements. Voici quelques recommandations des spécialistes:

Essayer d’arrêter de fumer.

“Évitez la consommation d’alcool, qui favorise l’endormissement mais perturbe le sommeil de la deuxième partie de la nuit. Si vous n’arrêtez pas votre consommation quotidienne, essayez de la diminuer et surtout de ne pas boire d’alcool dans les heures qui précèdent le coucher. En particulier, supprimez l’alcool au dîner”, précise l’Assurance Maladie.

En cas de rhinopharyngite ou de rhinite allergique, prendre un traitement qui permettra de mieux respirer par le nez.

Dormir sur le côté et non pas sur le dos car cette dernière position favorise les ronflements.

La perte de poids peut aussi permettre de diminuer le ronflement. Voici quelques objectifs d’activité physique, en fonction de votre tranche d’âge.

Certains traitements antidépresseurs, anxiolytiques ou contre les insomnies peuvent également favoriser les ronflements. Il est possible de l’adapter en demandant conseil à son médecin.

En cas de rhinopharyngite chez l’enfant, les lavages de nez permettent de désobstruer les voies respiratoires.

Quand consulter ?

Si le ronflement ne passe pas ou qu’il s’accompagne d’autres symptômes. Il est alors conseillé de consulter. Notamment:

si le sommeil est agité, entrecoupé de micro-réveils à répétition, rappelant le syndrome d’apnée du sommeil.

si la respiration est haletante pendant le sommeil avec des sensations d’étouffement.

si les ronflements altèrent la qualité du sommeil. Vous êtes fatigué en journée et présentez des épisodes de somnolence.

si d’autres symptômes apparaissent, tels que des troubles de la mémoire et de la concentration, des maux de tête, une irritabilité ou de l’anxiété ou encore des troubles dépressifs.

Chez l’enfant, il est conseillé de consulter si les ronflements persistent ou s’accompagnent de troubles du sommeil.

Les traitements du ronflement

Pour trouver la cause du ronflement persistant, un bilan ORL peut être nécessaire. Parfois, la solution passe par la chirurgie. Elle permet de corriger les anomalies oto-rhino-laryngologiques faisant obstacle au passage de l’air:

correction de déviation de cloison nasale ;

ablation des végétations ;

ablation des amygdales, plus particulièrement chez l’enfant lorsque les symptômes d’obstruction sont importants.

Dans certains cas, il est possible de porter une gouttière pour empêcher la langue de retomber en arrière. “Ces gouttières moulent les dents des deux maxillaires et s’y appuient pour faire avancer la mâchoire inférieure. Cela élargit l’espace à l’arrière de la langue et met en tension le voile du palais, diminuant sa vibration. Mais cette technique est contre-indiquée en cas de mauvais état des dents ou des gencives”, explique le site Ameli.

On peut également recourir à une intervention par chirurgie, laser ou radiofréquence sur le voile du palais pour atténuer les ronflements.

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